Laxisme dans les écoles au Mali

4 Nov 2013 - 10:44
4 Nov 2013 - 10:44
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L’école malienne, jadis un haut lieu d’apprentissage et de formation de l’homme dans toutes ses dimensions est aujourd’hui en perte de vitesse. Voici à la fois  un problème crucial et un devoir qui interpellent chacun de nous afin que nous retrouvions enfin toutes les lettres de la noblesse scolaire. Parler davantage de l’importance de l’école à une génération de Malien serait synonyme d’insulte à son égard. La génération peut-être nostalgique des deux Régimes politiques précédents pendant lesquels l’école malienne aura brillé de mille feux et influencé bien de pays en Afrique : celui du Président Modibo KEITA et du Général Moussa TRAORE.       Mais aujourd’hui que font les autorités scolaires du Mali qui observent impuissants des élèves hautement perchés sur les murs de l’école pendant les heures de cours ? Ces adolescents faisant l’école buissonnière ne pensent pas à l’avenir. Ils n’ont cure de rien et  agissent chaque jour que Dieu fait au nez et à la barbe des autorités et surtout des parents. L’effectif perché pompeusement  sur les murs  dépasse, de très loin souvent, celui des classes, nous a dit un enseignant.       Le pire dans cette histoire, c’est que la bande de sécheurs de cours passe le plus clair du temps à héler et perturber leurs camarades qui veulent suivre religieusement les cours. Ce spectacle désolant et qui jure avec les normes pédagogiques se tient au quotidien sans que les Directeurs lèvent le petit doigt. En effet, au su et au vu de tout le monde.       Par exemple, à l’école Fondamental Sébé II à Sébénicoro désormais quartier présidentiel, les enseignants ne savent plus à quel Saint se vouer. Ils sont perturbés de jour comme de nuit par de jeunes  oisifs et  délinquants. Il y a quelques années seulement que l’école était exposée à toutes sortes de dangers, car elle était dépourvue de clôture.Donc érigée la nuit en chambres de passe ou en dortoirs de fous.       Il s’agit d’un problème qui frappe de plein fouet notre avenir et celui de nos enfants. Les enfants ceinturent le mur et souvent jusqu’à la descente à 12 heures tapantes.  Nul besoin de rappeler que nous sommes déjà en face du chaos intellectuel, si rien n’est fait .Cette démission collective est la preuve que l’école malienne se bat dans les eaux troubles de la corruption. Nous avons baissé les bras, c’est-à-dire enseignants, parents d’élèves et syndicats etc. Moussa Welé DIALLO

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