Profitant d’une conférence de presse hier à la Bourse du travail organisée dans la mouvance de la rentrée des classes, le Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) a dénoncé certaines pratiques dont est victime notre école. Après avoir fait le point des maux qui traînent dans la boue notre système éducatif, le secrétaire général du Snec a réitéré que son syndicat jouera pleinement son rôle.
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Convaincu qu’ « il est temps que certaines vérités soient dites », le Snec n’est pas allé avec le dos de la cuillère face à « l’extraordinaire gravité » de notre école, la baisse constante de la qualité de l’éducation, l’ambiance maléfique entourant le milieu scolaire, le manque de dialogue entre les acteurs…
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Il y a quelques semaines, le Snec avait évoqué la question de la rentrée scolaire en fustigeant le gouvernement qui, à ses dires, voulait fuir la responsabilité du report de la rentrée scolaire. De rentrée scolaire, il en a été largement question lors du point de presse d’hier.
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Le Snec est convaincu que la rentrée scolaire, effective depuis hier au niveau du fondamental, ne s’annonce guère sous de bons auspices étant donné que les conditions idoines ne sont pas réunies. Elle n’est pas correctement amorcée et démarre sous « un ciel annonciateur de péril », surtout que chaque rentrée scolaire constitue une nouvelle épreuve au Mali.
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Selon Tibou Telly, secrétaire général du Snec, des problèmes persistent toujours. A titre d’exemple, l’Etat n’a pas non seulement fini de recruter le personnel enseignant, mais aussi tout le matériel didactique n’est pas sur place. La conséquence est que les élèves vont faire des va-et-vient sans bénéficier d’un encadrement. Puisqu’on ne conteste jamais sans proposer, le Snec suggère que l’année scolaire 2008-2009 soit préparée durant cette année scolaire.
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Partisan du franc jeu, le Snec s’est retiré de la commission nationale de travail mise en place au niveau du ministère de l’Education nationale. Tout en précisant que « le Snec n’est pas prêt à accepter les mauvais traitements dans les négociations » et qu’il y a des « pratiques qui ne marchent pas », Tibou Telly a exigé que des excuses soient présentées à son syndicat.
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Le comité Snec des Facultés des sciences juridiques et politiques et de la Faculté des sciences économiques et de gestion ont d’ailleurs rejoint M. Telly, à travers leur secrétaire général M. Komé, en dénonçant des manœuvres, qui nuisent à notre école. Il a fait cas du « conflit » qui existe toujours au niveau de leurs facultés au sujet du poste de doyen avec le verdict de la justice qui n’arrive pas à être exécutée avant « l’organisation de nouvelles élections dans la légalité ».
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A en croire M. Komé, le recteur de l’Université de Bamako a muté les responsables syndicaux des deux facultés, ce qui les handicaperait même en cas de nouvelles élections. C’est pourquoi, « le comité syndical Snec de la FSJP et de la FSEG a décidé de surseoir aux corrections des copies d’examen et de devoir jusqu’à l’abrogation des décisions de mutation arbitraire des membres et militants syndicaux et le rétablissement de la légalité dans l’administration dans les deux facultés », indique un communiqué de presse distribué à l’issue du point de presse.
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Ogopémo Ouologuem
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(stagiaire)
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