Le lundi dernier, à la suite d’une manifestation d’lèves à Koulikoro, l’élève de 9ème année fondamentale, Arouna Coulibaly, âgé de 16 ans, avait trouvé la mort dans des circonstances qui seront clarifiées par la commission d’enquête déjà à pieds d’œuvre. Dès l’annonce du décès du jeune élève, les autorités régionales, avec à leur tête le Gouverneur de région Soungalo Bouaré, se sont investies pour faire baisser la tension. Le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Pr. Salikou Sanogo, a fait le déplacement sur Koulikoro, les lundi et mardi derniers, pour présenter les condoléances du Gouverneur à la famille du défunt et à l’ensemble des élèves et parents d’élèves de Koulikoro. Il a également assisté, avec une forte délégation de son département, aux obsèques de l’élève disparu. Un geste qui a été salué à sa juste valeur par l’ensemble des populations de la Cité du Méguetan.
En effet, c’est le jour même où les élèves du lycée Djoba Diarra sont sortis pour dresser des barricades que les travaux de construction de la voie menant à l’école devaient démarrer. Une équipe du ministère de l’Equipement et des Transport était déjà en route quand celle-ci fut informée de la manifestation organisée par les élèves dudit lycée. Qui avaient également fait sortir les élèves du Fondamental pour les appuyer dans leurs revendications. Comme on le voit, une solution au problème de la route d’accès au lycée avait été trouvée quand cet incident malheureux est venu endeuiller le monde scolaire koulikorois.
Comme il nous a été confirmé, tant au niveau des autorités régionales que nationales, c’est le lundi dernier que les travaux devaient commencer. Car, les constructions qui obligeaient les élèves à faire un grand détour avant d’accéder à leur établissement avaient été démolies et le gravier était déjà entreposé en vue du commencement des travaux. Tout cela est vérifiable sur le terrain.
Mais du côté des élèves, il semble que cela n’avait pas convaincu les plus sceptiques qui ont alors cru à une épreuve de force pour faire démarrer les travaux. C’est donc presque par surprise que les autorités ont vu se dresser des barricades en ville. Aucun véhicule n’entrait ni ne sortait de Koulikoro. L’unique voie centrale de Koulikoro a été bloquée pendant trois heures. Ce qui avait fini par harasser même certains partisans de ce débrayage des élèves. C’est ainsi, après que des bonnes volontés eurent sollicité en vain pour la levée des barricades, qu’il a été fait appel aux éléments de la Police. A la vue des policiers, c’est devenu le branle-bas général. La plupart des lycéens, reconnaissables à leur tenue scolaire, ont pris leurs pieds à leur cou. Mais il y a quand même eu des jets de pierres que les policiers avaient du mal à éviter. En réponse, quelques grenades lacrymogènes furent lancées par des éléments de la Police qui, naturellement, visaient à éparpiller la masse afin de libérer la voie. C’est dans ce tohu-bohu que l’élève Arouna Coulibaly, de la 9ème année fondamentale et âgé de 16, eu soudain un malaise. Transporté d’urgence au centre de santé, il ne survivra pas. On est lundi 7 mars 2011.
Aussitôt informé de ce drame, le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Pr. Salikou Sanogo se rendit à Koulikoro pour présenter les condoléances du gouvernement à la famille du défunt. Le chef du Département de l’Education était, pour la circonstance, accompagné du Gouverneur de la région de Koulikoro, Soungalo Bouaré, et d’une forte délégation venue de la capitale composée notamment de représentants de la société civile.
Après, le ministre a présidé une rencontre avec les autorités administratives, politiques, sécuritaires et de la société civile de Koulikoro en vue de trouver des solutions idoines aux légitimes revendications des élèves du lycée Djoba Diarra. Une enquête a été ouverte en vue également de connaître les circonstances du décès de l’élève Arouna Diarra. Cela afin d’éviter certaines conclusions hâtives. Le ministère de l’Education est à pied d’œuvre afin que la quiétude et le partenariat instauré puissent toujours prévaloir entre le département de tutelle et les élèves de cité du Méguétan. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que les travaux de construction de la voie menant au lycée ont démarré. Au même moment, les autorités sont en train de s’impliquer pour le retour définitif du calme.
Mamadou Fofana
“
