Depuis des mois maintenant, l’Université de Bamako est plongée dans une crise sans précédent. C’est toujours le statu quo après le maintien du mot d’ordre de grève illimitée du Synesup sans la satisfaction complète de leurs doléances. Conséquence : l’Etat a pris toutes ses responsabilités en suspendant leurs salaires depuis le mois de mai dernier.
Après les examens de fin d’année au niveau de l’enseignement secondaire et technique, les regards sont désormais tournés vers la crise qui sévit toujours au niveau de l’Université de Bamako où le syndicat d’enseignants de cet ordre observe depuis quelques mois une grève illimitée.
Aujourd’hui, les étudiants de l’Université de Bamako n’ont que leurs yeux pour pleurer à cause de la compromission de leur avenir dû à la grève illimitée déclenchée par leurs professeurs. En fait, ces enseignants ont déposé sur la table du gouvernement un certain nombre de doléances à satisfaire, notamment le paiement des heures supplémentaires, l’augmentation de salaire, entre autres. Depuis lors, plusieurs démarches avaient été entreprises, sans succès, par différentes sensibilités afin de trouver un dénouement heureux à la crise. Le gouvernement, à son tour, a reconnu légitimes lesdites doléances, mais n’a pas manqué d’expliquer aux enseignants les moyens limités de l’Etat à faire face, dans l’immédiat, aux préoccupations du syndicat d’enseignants du supérieur. Par la suite, des propositions ont été faites par le gouvernement dont l’exécution devait intervenir au mois de juillet prochain.
Ces promesses n’ont, malheureusement, pas permis au syndicat de revoir sa copie. Et si la situation en restait là, il y a une forte probabilité d’aller à une année blanche.
Se sentant dans l’obligation de donner force à la loi, l’Etat a arrêté toute rétribution de cette frange d’enseignants qui ne travaille plus, depuis des lustres. Une décision qui remonte au mois de mai dernier. Quoiqu’ on reproche aux enseignants, l’Etat ne doit point baisser les bras car, il s’agit de l’avenir de sa jeunesse qui est hypothèqué. En tous les cas, ce serait dommage pour l’Etat malien de fêter le cinquantenaire sur fond d’année blanche.
Ben Dao