De nos jours, les écoles privées poussent tels des champignons. Et pourtant, les promoteurs ne réunissent pas toutes les conditions pour accueillir les élèves. Mais on les laisse faire. Et ce sont les enfants qui perdent.
La privatisation a été mise en œuvre dans l’espace scolaire au Mali. En effet, au lieu que les écoles privées, surtout du niveau fondamental, soient les concurrentes des écoles publiques, la plupart d’entre elles sont des cadres pour des élèves renvoyés ou issus de familles pauvres.
En clair, beaucoup d’écoles privées ne répondent guère aux normes nationales. Tenez-vous bien. Certains promoteurs d’écoles privées se contentent de loger leurs écoles dans des maisons inachevées, des magasins, voire sous des hangars clôturés. Dans des quartiers comme Niamakoro, Magnambougou, Faladié, Djélibougou, Banconi entre autres, on peut compter près d’une quarantaine d’écoles privées fondamentales.
Parmi elles, certaines n’ont même pas été autorisées par l’Académie d’Enseignement. Ils récrutent des enseignants pêle-mêle dont certains ne savent même pas corriger les épreuves d’arithmétique de la 6ème année fondamentale.
Ces genres d’écoles sont nombreuses et contribuent à bourrer les crânes des enfants.
M.T
3 Août 2007
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