Assassinat des étudiants suite à une confrontation avec la police : Les effets collatéraux de la crise politique

3 Mai 2012 - 00:26
3 Mai 2012 - 00:26
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Le lundi 30 avril 2012, aux environ de 16 heures, les policiers du Gms ont fait irruption sur la colline. Aussitôt, des incidents éclatent entre eux et les étudiants. Les armes pétaradent et le bilan est lourd : 2 morts suite à des blessures par balles et Amadoun, secrétaire général de l’Aeem, est grièvement blessé.   Depuis l’instauration de la crise politique dans notre pays, suite à la chute du régime d’ATT, les étudiants et le politique Oumar Mariko  s’accusent mutuellement. Selon nos sources, Oumar Mariko soupçonnait le secrétaire général de la Coordination, Amadoun Traoré, d’être à l’origine du saccage de sa radio, Kayira de Bamako, il y a quelques jours.  Quelques temps plus tard, c'est-à-dire dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 avril 2012, Amadoun fut l’objet d’une agression. De facto, il a imputé la responsabilité de cette attaque au Dr Oumar Mariko. C’est à partir de là que tout va s’accélérer. Selon les mêmes sources, le secrétaire général de l’Aeem a, une fois de plus, essuyé des coups de feu dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 avril 2012. Encore une fois,  Oumar Mariko est pointé du doigt par les étudiants. Le lendemain, lundi 30 avril, ils ont fait sortir tous les élèves du Mali en soutien à leur premier responsable. Le même lundi, vers 16h, quand nous nous sommes rendus sur place pour recueillir plus d’informations, on a rencontré un véhicule rempli de policiers qui descendait de la colline à 120km  à l’heure. On a compris, à cet instant, que quelque chose de grave se passait. D’après les témoignages, il y a eu échange de tirs à balle réelle entre l’Aeem et les forces de l’ordre, faisant 2 blessés qui ont succombé à leurs blessures, quelques heures plus tard.  Après recoupement, les proches d’Amadoun affirment qu’ils ont été attaqués par la police et qu’ils n’ont pas riposté car ils n’ont pas d’arme.  Mais la question qui taraude tous les esprits : est-ce que la police peut tirer sur les étudiants sans la moindre résistance de ces derniers ? Hier encore, les rumeurs circulaient que le secrétaire général, Amadoun, serait mort. Sans tarder, les membres du bureau de coordination ont démenti cette information. Pour plus de prudence, nous nous sommes rendus à l’hôpital Gabriel Touré où il était admis. Aux urgences, on a appris qu’il a été transféré en neurologie. Arrivés chez l’adjoint au surveillant d’unité de neurologie, on nous affirme que l’état de santé d’Amadoun s’est amélioré et qu’il a été libéré le mardi soir, 1er mai. Oumar KONATE

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