ADO-Gbagbo : Ironie du sort de deux hommes :De l’hôtel du Golf au Palais… Du palais… dans un trou de rat : L’assiégeur assiégé

0

Que le destin peut être souvent cruel et surtout ironique ! Il a fait confiner Alassane Dramane Ouattara dans un Hôtel pendant plus de quatre mois avec des marges de manœuvres très réduites. Aujourd’hui, c’est monsieur Laurent Gbagbo qu’il fait terrer dans une souricière avec interdiction de mettre le nez dehors. Il n’a visiblement pas fini d’unir les deux hommes pour le pire et le rire.

Triste sort pour le locataire du Palais présidentiel de Cocody, contraint à rester enfermer dans un bunker avec ses fideles, une centaine, apprend-on. Les installations seraient conçues pour résister à tous les assauts venant de l’extérieur. Le hic, c’est qu’elles ne sont pas initialement destinées à accueillir une centaine de personnes mais plutôt des membres d’une famille, une quinzaine de personnes, tout au plus et pouvant y résider pendant au moins 100 jours. On imagine donc les désagréments suscités par cette cohabitation forcée pour des personnes habituées au luxe et aux privilèges de l’espace.

Tout cela, dans le seul but de ne pas reconnaître son frère ennemi président de la République. Il fallait sacrifier des vies pour ce faire. Il l’a fait en appelant les jeunes à se constituer boucliers humains avant le bombardement pendant que lui et sa famille, se trouvaient en sécurité dans un bunker. Et dire qu’il a récemment prêté serment de sauvegarder la vie et les intérêts du peuple ivoirien !

Le destin, disions-nous, se montre souvent sans pitié. Pour sa part, Alassane Ouattara, non content d’avoir fait emprisonner Laurent Gbagbo alors qu’il était premier d’Houphouët Boigny, le contraint aujourd’hui à regagner un autre trou. Pas juste !

Mais disons-le franchement : Gbagbo aurait bien tenté de tuer son geôlier du jour avant de le séquestrera dans un Hôtel pendant plus de quatre mois. Ses partisans menaçaient régulièrement de prendre l’Hôtel d’assaut et d’en extraire ses occupants. Ils l’auraient certainement fait n’eut été la présence des soldats de l’ONU.

Aujourd’hui, ce sont les partisans d’Alassane Ouattara qui prennent d’assaut la résidence dans laquelle Gbagbo et les siens se sont réfugiés.

Le pire et le rire, disions-nous !

B.S. Diarra

Commentaires via Facebook :