Crise scolaire : Modibo Sidibé doit prendre ses responsabilités

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Déclenchée par les syndicats d’enseignement supérieur depuis plus de quatre mois, la crise scolaire qui sévit à l’université de Bamako a atteint son paroxysme. Face à cette situation qui met  l’avenir de la jeunesse malienne en péril,  le premier ministre et chef de l’équipe gouvernementale, Modibo Sidibé, doit tout simplement s’assumer.

La mise en place d’un gouvernement par un Etat s’explique surtout par la volonté de cet Etat de  défendre  l’intérêt général du peuple. Mais cela passe par  l’élaboration d’un programme contenant des objectifs à atteindre. Aussi, après sa réélection pour un second et dernier mandat à la tête de l’Etat, le Président de la République, Amadou Toumani Touré, a mis en place un gouvernement piloté par Modibo Sidibé. Depuis lors, ce gouvernement travaille d’arrache-pied pour le bien-être de la population. Cependant, si, dans certains domaines, des résultats ont été atteints par ce gouvernement, force est de reconnaître qu’il lui reste beaucoup à faire dans d’autres domaines.

Ainsi, l’éducation reste aujourd’hui le domaine le plus décrié par les citoyens, comme en témoigne la crise qui sévit à l’université de Bamako. Justement, cette crise agite, sinon coupe le sommeil de tous Maliens qui se soucient de l’avenir du  pays, surtout quand on sait que cet avenir dépend de l’éducation des jeunes. De ce fait, le gouvernement dirigé par Modibo Sidibé doit prendre toutes ses responsabilités face à cette crise, car les ministres en charge de l’éducation relèvent de sa propre responsabilité : c’est lui-même qui a proposé leur nomination au chef de l’Etat, comme le stipule l’une des dispositions de la Constitution du 25 février 1992. En cas d’incompétence ou d’insuffisance de résultats, il revient donc au premier ministre Modibo Sidibé de s’assumer.

Cette crise n’a fait que trop durer. Or  notre système éducatif a déjà montré ses faiblesses qu’il faut bien corriger au plus vite si nous tenons à évoluer dans un monde de compétition qui recherche la qualité. Dans tous les cas, dans cette crise, le premier ministre a intérêt à  jouer toute sa partition s’il se sent véritablement intéressé par les joutes électorales de 2012, car sa réussite viendra de là.

En attendant, tous les Maliens, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, ont le regard fixé sur cette crise scolaire qui perdure à l’université de Bamako. Et l’indifférence face à cette crise scolaire ne fera qu’empirer les choses.

Ben Dao

 

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