Crise scolaire malienne : Les enseignants déposent un nouveau préavis de 25 jours, soit 600 heures

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Alors que les classes peine  à s’ouvrir sur l’ensemble du territoire national suite à la fin du mot d’ordre de 20 jours déjà  observés par les syndicats de l’éducation signataires 15 octobre 2016,   les enseignants du Mali ont déposé sur la table du gouvernement un nouveau préavis de grève de  25 jours qui entrera en vigueur le 2 avril prochain.

Maliweb.net – La fin de la crise scolaire au Mali n’est pas pour demain tant les antagonismes entre les syndicats des enseignants et le gouvernement  ont atteint  leur paroxysme. Malgré  la fin de la grève de 20 jours, un arrêt de travail  a été  observé dans plusieurs établissements scolaires du Mali, hier lundi, et se poursuivra certainement dans le reste de la semaine.  Les  syndicats de l’éducation  signataires  du 15 octobre 2016 dénoncent   ce qu’ils qualifient «  de  fanfaronnades politiques  liées à la violation de la constitution de la République du Mali et la loi, allégations fallacieuses, recrutement anarchique des enseignants volontaires, retenues abusives des salaires, blocage des salaires, intimidations, menaces de radiation et autres.» Ils estiment que «  ces politiques ne marcheront pas parce que les enseignants sont véridiques »

Evoquant toujours l’échec des négociations entre eux et le gouvernement,  les sept syndicats des enseignants ont déposé, ce lundi,  un nouveau préavis de grève de 25 jours sur la table du Ministre du dialogue sociale, du travail et de la fonction publique.  Ils demandent toujours l’application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Le préavis entrera en vigueur le jeudi 2 avril  pour prendre fin 8 mai 2020.  Il faut noter que contrairement aux préavis de grèves précédents,  les enseignants ont choisi cette fois-ci  de fragmenter les jours de grèves  en leur étendant uniquement sur les jours ouvrages et  en excluant les week-ends.

Sur les réseaux sociaux, le porte-Parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016, Adama Fomba  enfonce le clou  en  déclarant que  «  le gouvernement a  décidé de verser le sang des enseignants. La mobilisation et la résistance sont une obligation pour obtenir l’application de l’article 39. »  Et le  Secrétaire général du BEN- SYNEFCT, Ousmane Almoudou Touré, de poursuivre que  «  le régime vient de créer toutes les conditions d’une année blanche, nous ne ferons aucune autre concession. Si IBK veut une année blanche : il l’aura. Et sans l’application de l’article 39, il n’y a pas d’école jusqu’à la fin de son mandat. »

Le lundi 9 mars dernier, une nouvelle réunion convoquée par le ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique entre  les syndicats  des enseignants grévistes et le gouvernement malien   n’a pas permis de trouver un accord.  Les grévistes avaient  catégoriquement rejeté les quatre propositions du gouvernement à savoir : amener la grille à 1100 en janvier 2021, à 1200 à partir de janvier 2021, à 1100 au 1er janvier 2021 et 1200  et à 1100 au 1er janvier et 1200 au 1er janvier 2021.

Suite à l’échec de ces négociations, les enseignants grévistes  sont sortis, le mercredi passé, pour battre le pavé.  Cette manifestation  a tourné à une répression policière faisant plusieurs blessés dans les rangs de la police et des enseignants ainsi que  de nombreux dégâts matériels.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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