Dans un communiqué rendu public, le SNEC appelle ses militants à reprendre les cours ce lundi 2 mars pour éviter de compromettre l’avenir des enfants des pauvres. Aussi demande-t-il au gouvernement l’application sans délai du procès-verbal deconciliation signé le 19 mai 2019, l’alignement de la grille des enseignants sur l’indice plafond 1100 à compté de mars 2020 pour la catégorie A avec deux mois de rappel ; à l’indice plafond 1200 à partir de janvier 2021 ; le paiement par tranche des rappels de 12 mois de l’année 2019.
Au paravent, pour éclaircir leur position par rapport à la crise scolaire que traverse le pays, le président de la Commission Education, Culture, Technologies de l’information et Communication, l’honorable Siaka Sangaré a animé une conférence de presse ce vendredi, 28 février 2020 au sein de la commission à Assemblée Nationale. Il était épaulé pour la circonstance par l’honorable Abdoulkassoum Touré, membre de la Commission loi et l’honorable Moussa Diarra, président de la Commission emploi.
A l’entame de ses propos, le président de la Commission Education a fait savoir qu’ils ont saisi le président de l’Assemblée nationale pour contacter les protagonistes à savoir les syndicats et le Gouvernement.
‘’C’est ainsi que le 21 janvier dernier nous avons invité les différents syndicats appelés synergie des syndicats signataires du 15 octobre, nous avons échangé, et pris en compte les doléances des différentes parties’’, a expliqué l’honorable Siaka Sangaré.
A ses dires, ils ont démarché la Société civile, les Notabilités, les Associations etc.… Cette action visait essentiellement à trouver une solution à la crise que traverse l’éducation.
‘’Nous en tant que législateurs nous sommes allés vers la partie gouvernementale, c’est dans ce cadre que le 23 janvier dernier la Commission éducation élargie aux Commissions loi et emploi avons eu à écouter 3 membres du Gouvernement, notamment le ministre de l’Education nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministre du Dialogue social et de la Fonction publique, et le ministre délégué du Budget auprès du ministre de l’Economie et des Finances. Nous avons longuement échangé et en conclusion on s’est quitté sur un rendez vous pour le 28 janvier pour des propositions concrètes à ce problème, mais jusqu’à aujourd’hui nous n’avons eu ni suite ni résultats’’, regrette le président de la Commission Education.
Compte tenu de la persistance de la crise, le président de l’assemblée Nationale a jugé nécessaire de convoquer une réunion de bureau, élargie à la conférence des présidents pour discuter du sujet.
‘’Force doit rester à la loi. Cette loi est venue du Secrétariat général du Gouvernement et non de l’Assemblée nationale. Il faut retenir que la loi a été examinée, vérifiée dans tous ses sens, elle a franchi toutes les étapes. Juridiquement elle doit être appliquée. En tant que législateur, je comprends mal la non application de cette loi’’, a ajoute l’honorable Siaka Sangaré.
Selon ses explications, ils ont échangé avec le Secrétaire général et le Président de l’Assemblée Nationale. Un rapport sera fait au Premier ministre pour qu’on puisse arriver à terme de ce problème.
Pourtant, rapporte l’honorable Sangaré, le Président de la République, lors de la journée de l’enseignant, avait invité le Premier ministre à mettre les enseignant dans leurs droits. ‘’Une loi votée doit être appliquée forcement’’.
‘’En tant que législateurs nous avons un rôle prépondérant pour un problème aussi sérieux que l’éducation, le facteur de développement d’un pays. En amont, les syndicats des enseignants ne nous a pas associés, sinon on allait s’autosaisir, afin de trouver une solution durable à cette crise scolaire’’, a ajouté le président de la Commission de l’Education, l’honorable Siaka Sangaré.
Fatoumata Sanogo