Pour une rapide sortie de crise, le Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) demande un changement de posture au collectif des syndicats signataires du 15 octobre 2016 pour obtenir satisfaction de l’article 39.
Au détour d’une réunion du Bureau exécutif national du Syndicat national de l’éducation et de la culture (BEN-Snec) tenue, le 17 février, les membres du dit Bureau se sont penchés sur la problématique « l’école malienne, quelle proposition de sortie de crise, afin d’analyser la situation de blocage des négociations et proposer un plan de sortie de crise ? »
Moustapha Guitteye, le secrétaire général du Snec, dans une lettre adressée à ses camarades du collectif, propose de privilégier la négociation pour faire des propositions de sortie de crise à la partie gouvernementale.
Depuis l’année scolaire dernière, l’union du collectif des enseignants a permis des mobilisations inédites à travers le Mali pour deux manifestations récentes. Les grèves cycliques initiées dans le cadre de leur revendication sont également suivies unanimement grâce à la même convergence de vue qui prédominait jusque-là.
Mais le mur commence à se fissurer au regard de la proposition faite par le Snec. Il a fait savoir qu’il se soucie de préserver les intérêts des élèves victimes du bras de fer entre les syndicats et le gouvernement.
Moustaphe Djitteye trouve que face à la grave crise que traverse l’école malienne, avec son cortège de séries de grèves qui compromettent dangereusement l’avenir des enfants, le Snec malgré son profond attachement à la défense des droits des travailleurs, ne saurait être indifférent au sort des milliers d’élèves maliens victimes d’une situation dont ils ne sont en rien responsables.
Pour l’orateur du jour, la négociation positionnelle a montré ses limites. Et d’inviter le collectif des enseignants à une concertation urgente en vue d’adopter une nouvelle stratégie.
Le Collectif reste sur sa position et la grève continue tant que l’article 39 n’est pas appliqué avec une rétroaction à partir de janvier 2019. Ils n’accordent pas de crédit au manque de fonds causé par les difficultés financière mis en avant par le gouvernement de la république du Mali. Les propositions n’ont absolument servi à rien. Les soldats de l’éducation savourent une de la série de la série de grève qu’ils ont envisagée.
Ce sont les enfants de parents pauvres qui paient les frais de ces années scolaires handicapées par des grèves infinitésimales auxquelles la solution ne semble pas pour demain.
Dieu sauve !
Bazoumana KANE