L’avenir de l’école malienne est plus en plus menacé avec les grèves à répétition des enseignants. Cette situation coupe aujourd’hui le sommeil aux élèves et à leurs parents.
Après l’enclenchement de la grève du syndicat de l’enseignement supérieur pour protester contre la nouvelle réforme de l’Assurance maladie obligatoire et la non satisfaction de certains de leurs points de revendication, plusieurs autres syndicats d’enseignants relevant secondaire observent depuis le mardi 3 mai 2011, une grève de 72 heures.
En effet, un collectif de syndicat composé de la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (Coses), du Syntes, du Synestp, du Sypesco, du Sypesco, du Synapef et du Sypessca, proteste contre leurs conditions de vie et de travail, les prélèvements effectués sur leurs salaires au titre de l’Assurance maladie obligation, l’intégration dans la fonction publique des professeurs contractuels relevant des collectivités etc.
Ce préavis de grève est assorti d’une menace de boycott des évaluations à venir au niveau de cet ordre d’enseignement. Ces revendications si elles sont légitimes, conduisent les enseignants à observer un arrêt de travail compromettant dangereusement l’avenir scolaire de la jeunesse malienne. Devant cette situation, le risque d’une année blanche est grand dans la mesure où des perturbations sont signalées au niveau de l’enseignement supérieur. Face à ces grèves à répétitions, les étudiants ont marché le vendredi dernier pour demander aux autorités d’agir afin qu’ils puissent redémarrer les cours.
Egalement, certains parents d’élèves que nous approchés, ne cachent pas leur pessimisme quant à l’issue de l’année scolaire. Ils lancent un appel à l’ensemble des acteurs de l’école afin de conjuguer les efforts pour sauver l’école malienne.
Ben Dao