Crise scolaire : Issaga TRAORE, l’homme au dos large qui a permis le retour des élèves à l’école

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Comme le dit l’adage : «  les vieux sacs de piment font toujours éternuer ». Ancien syndicaliste chevronné, il n’a pas eu peur de prendre la tête de la Commission de conciliation de la dernière chance.

Au Mali, les solutions existent toujours. Il suffit de ne pas errer et de ne pas passer à côté. Les hommes respectés pour leur valeur intrinsèques existent toujours dans ce pays.  Issaga en fait partie. Il vient de le prouver. Tout en se restant à l’ombre, laissant les projecteurs à d’autres.

C’est pour quoi, certains observateurs affirment que la décrispation de la crise scolaire n’est pas du tout à mettre à l’actif du premier ministre Dr Boubou Cissé et de son ministre de l’éducation. Car, si le premier alors ministre des Finances, à travers ses propos devant les honorables députés, avait déjà opté pour une année blanche. Car lui, ses ministres et aucuns des dirigeants de notre pays n’ont leurs enfants dans les écoles publiques. En effet, il n’a rien fait pour éviter cette situation. D’ailleurs il n’a jamais eu l’intention de le faire, c’est le problème des pauvres.

On se rappelle comme si c’était hier lorsque toute l’Assemblée nationale s’était mise en branle contre la fermeture d’une seule école, le Collège horizon parce que c’est l’école de leurs rejetons.

Quant au second, il était complètement dans la recherche des solutions. Car, au lieu d’être une solution, il s’est très vite constitué en problème parce qu’il avait des astuces pour sauver l’année sans les enseignants. Donc à travers ces déclarations, le désormais ancien directeur nationale de la pédagogie, la structure qui voulais introduire en catimini l’éducation sexuelle complète dans notre système éducatif, s’est mis hors-jeu.

Tous ont mis du sien pour la sortie de crise : la Commission de conciliation, la Commission de bons offices, les Centrales syndicales (UNTM, CSTM, CDTM, CMT), la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Elèves et Etudiants du Mali (FENAPEM), l’Association des Ecoles Privées Agréées du Mali (AEPAM), l’Amicale des Amis et Sympathisants de l’Union Nationale des Elèves et Etudiants du Mali (AMS-UNEEM), l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), le Collectif des partenaires de l’Ecole malienne, les représentants des partis politiques de la Majorité et de l’Opposition, les représentants des Familles fondatrices de Bamako, les Confessions religieuses, le Conseil national de la Société civile, ont fait le point des négociations avec les syndicats d’enseignants. Suite à une proposition chiffrée du Gouvernement sur la prime de logement la crise a connu son dénouement heureux.

Force est reconnaitre que l’arrivée du ministre partant, Temé n’a pas contribué à améliorer la situation. Certains voient en lui de l’inertie dont la conséquence est une école plongée dans une crise avec un lendemain incertain. Et pour preuve, les grèves sont en crescendo. Une crise qui est très grave au plan scolaire mais qui ne semble faire objet d’aucune préoccupation réelle chez le ministre de l’Education nationale, Abinou Témé. A cet effet, l’on est en droit de se demander si le président Ibrahim Boubacar Kéita et son chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga se sont trouvé le ministre de l’Education nationale qu’il leur faut.

Mahamadou YATTARA

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