Crise scolaire : IBK sommé de respecter sa parole d’honneur

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Dans une correspondance, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) somme le président IBK de respecter sa parole d’honneur, tenue à Koulouba, le samedi 5 octobre 2019, lors de la célébration de la journée mondiale des enseignants.

Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 exigent l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, suite à la valorisation de la grille annexée au Statut général.

Cet article 39 stipule que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale ». À cet effet, les enseignants exigent une augmentation de 20% à compter du 1 janvier 2019 et 9% à compter du 1 janvier 2021 de leur grille.

Faute d’entente entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation autour de la prise en compte des enseignants conformément à la majoration intervenue sur la grille du statut général, un bras de fer s’est engagé entre les deux parties au détriment des milliers d’élèves.

Face à cette situation qui risque de perturber sérieusement l’année scolaire, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a adressé une missive au président de la République. Dans laquelle, elle l’invite à respecter sa parole d’honneur tenue, le samedi 5 octobre 2019, lors de la célébration de la journée mondiale des enseignants.

Devant les enseignants, IBK a dit : « Soyez convaincus qu’aucun de vos soucis ne sera laissé de côté. Ni ceux qui figurent dans les cahiers de doléances souvent chargés, ni ceux non exprimés et qui sont d’ordre pédagogique. Je puis vous assurer que ce langage n’est ni opportunisme ni démagogie. J’engage le Premier ministre et les ministres en charge du secteur, avec l’accompagnement bien reconnu de tous les acteurs et partenaires, afin que soit progressivement redonné à l’enseignant sa valeur historique ».

À l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an du gouvernement au président de la République, le Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, a aussi rassuré les enseignants en annonçant que « le gouvernement a consenti des efforts financiers importants pour l’apaisement du climat au sein de l’espace scolaire. Tout sera mis en œuvre pour éviter à l’école malienne le spectre d’une année blanche ».

Malheureusement, les faits sont têtus et la réalité est tristement visible aujourd’hui. Les classes sont fermées depuis deux mois et aucune action allant dans le cadre de l’apaisement n’est en cours.

Dans la correspondance de la CSTM, la centrale demande que les institutions de la République respectent les lois. Le cri du cœur de la CSTM sera-t-il entendu par IBK pour une sortie de crise ? Désormais, tous les regards sont vers Koulouba et Sébenikoro concernant la crise scolaire.

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