Crise scolaire au Mali : les syndicats de l’éducation avertissent le CNSP

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Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont rencontré, lundi 24 août 2020, une délégation du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Les syndicats ont conditionné la reprise des activités pédagogiques à l’application immédiate et complète de l’article 39 du statut des enseignants. 

La crise scolaire au Mali a assez duré. Même la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, ne parvient pas à annoncer une accalmie du côté des syndicats des enseignants. Selon le porte-parole de la synergie syndicale, Adama Fomba, l’État étant une continuité, le CNSP se doit d’appliquer leur article 39 pour sortir l’école malienne de l’impasse.

  1. Fomba lance un avertissement aux nouveaux hommes forts du Mali. Il les invite à veiller à ce que cette année soit sauvée. Car si jamais elle doit être blanche, indique-t-il,le CNSP sera le seul comptable.Avoir comme premier résultat une année blanche ne fera pas bonne presse pour le CNSP, fait savoir M. Fomba.

Selon Mamady Diakite chargé de communication du BEN/SYNEFCT, au cours de cette rencontre entre les syndicats et le CNSP, à Kati, « les représentants du CNSP [ont dit ndlr] qu’ils ne peuvent pas prendre de décision. Mais ils disent que la rencontre a été initiée pour écouter et de transmettre nos points de vue au comité stratégique du CNSP ». M. Diakité indique qu’il a été clairement dit au CNSP qu’il est « hors de question pour nous de reprendre les cours sans l’application de l’article 39 ».À l’en croire, l’application immédiate et complète de l’article 39 du statut du personnel enseignant reste leur objectif cardinal.

Selon les représentants syndicaux, la délégation rencontrée à rassurer de transmettre la revendication des enseignants à leur comité stratégique. Elle a également rassuré de travailler à organiser une rencontre entre les syndicats et le Comité stratégique pour des discussions de vive voix.

Rappelons que c’est le comportement du régime déchu qui a radicalisé la position de la synergie syndicale des enseignants. Une radicalisation qui est intervenue suite au constat de la volonté de tripatouillage, par le régime en place, du procès-verbal de conciliation entre les syndicats et la partie gouvernementale, signé en juin 2020.

Le CNSP a tout intérêt à débloquer rapidement cette situation afin que les examens puissent se tenir à date indiquer et organiser les rentrées 2020-2021. Toutefois, faudrait-il noter que jusque-là nous ne savons pas le sort à réserver aux classes non concernées par les examens.

Fousseni Togola

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