La situation sociopolitique du Mali porte un coup dur au bon déroulement de l’année scolaire2011-2012, notamment dans les trois régions nord à savoir Gao, Tombouctou et Kidal. Les nombreux élèves accompagnés de leurs parents ont pris la clé des champs pour échapper à la furie des mouvements armés touaregs et des islamistes d’Iyad ag Ghali soutenus par l’Al Qaida du Maghreb islamique (Aqmi).
Cette crise n’a pas laissé indifférente l’association humanitaire Cri de Cœur qui ravitaille la population restée sur place en denrées de premières nécessités (riz, mil, savon, huile…).Déjà, elle a effectué deux tours dans ces localités : le premier convoi a quitté Bamako le 13 avril et le second sous bonne escorte est parti le 12 mai 2012 pour se rendre dans ces zones.
Cette dernière mission humanitaire vient de rentrer à Bamako pour rendre compte de ce qu’elle a constaté de visu sur le terrain. Au cours du point de presse organisé pour la circonstance le jeudi 31 mai 2012, à la Maison de la presse, le président de l’association Almahady Cissé a salué l’élan de solidarité des Maliens envers leurs frères du nord. Le chargé de communication de ladite association Assoumane Maïga s’est beaucoup appesanti sur les besoins. Selon lui, les besoins sont criards dans le domaine de l’agriculture, de l’eau potable et celui de l’éducation.
Evoquant ce dernier volet, il a affirmé que les cours ont repris pour les candidats au Diplôme d’études fondamentales (DEF) et ceux préparant le Bac. Interrogé sur le sort de ces élèves aux différents examens, le porte-voix laisse entendre que les élèves dans les zones de conflit feront une session spéciale d’examen. A en croire l’orateur, le gofernement du Dr. Cheick Modibo Diarra a donné son quitus pour l’option de l’examen spécial même si au départ le département en charge de l’éducation était réticent. Et d’ajouter que le gofernement soutenait l’idée que ces zones ne sont pas sous son contrôle.
En tout cas, l’organisation de session spéciale pour les candidats du nord permettra de valider l’année scolaire en cours. Ainsi, ces élèves ne seront plus hantés psychologiquement par le souci de l’examen.
En outre, M. Maïga a indiqué que si rien n’est fait l’agriculture sera fortement menacée.
” Si cette année, il n’y a pas de campagne agricole, il serait difficile de maintenir la population à cause de la disette” a-t-il dit. Dans son intervention, il a plaidé aussi pour une prise charge rapide en eau potable.
L’association promet d’étendre ses actions dans les cercles. Almahady Cissé de conclure qu’ ” au nord tout le monde est handicapé et indigent. ”
Namory KOUYATÉ