L’enseignement secondaire général est en crise. Ainsi, de la rentrée à nos jours, dans le public, les élèves n’ont eu droit qu’à deux semaines de cours. Le syndicat majoritaire réclame le retrait de ses militants de l’assurance maladie obligatoire ; l’Etat tergiverse et c’est la confusion.
Cette situation est d’autant inquiétante que dans la quasi-totalité des établissements secondaire du pays, il n’y a plus cours depuis le 14 Novembre dernier. Une coalition de syndicats menée par la COSES réclame le retrait de l’ensemble de ses militants du processus de l’AMO. Cette revendication qui n’est pas nouvelle avait été acceptée dans son principe par l’Etat depuis quelques moments. C’est donc l’effectivité de cette décision qui suscite la colère des enseignants qui sont déterminés à ne reprendre qu’à l’application stricte de cette décision. La situation est d’autant confuse et la sortie de crise compromise par des informations qui confirment même pour les solaires de ce mois de novembre des relèvements.
Pourtant l’Etat a accepté de retirer de l’AMO tous les agents qui ne seraient pas intéressés par cette assurance. En outre, pour les syndicats enseignants notamment c’est un accord qui engage l’Etat à arrêter les prélèvements sur les salaires de ceux qui ne sont pas partants. Alors, qu’est-ce qui bloque l’effectivité de cette mesure ?
Du côté du ministère, nous avons voulu en savoir davantage, ainsi un cadre du cabinet dit que le seul département est coupable d’appliquer la mesure. Selon cette source, pour que la mesure soit effective, il faut une implication des trois départements ministériels à savoir celui de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, des Finances et de l’Education Nationale de l’Alphabétisation et des Langues Nationales.
Le département de la Fonction publique est impliquée au cas où l’agent est fonctionnaire ou contractuel. C’est pourquoi, jusque-là, l’Etat a essayé de rembourser quelques mois prélevés. Mais le paradoxe de cette histoire c’est qu’au moment où il y a de timides remboursements, les prélèvements ont continué pour les mois prochains. Alors certains mois prélevés sont en train d’être remboursés quand au même moment le prélèvement continue. C’est justement cette confusion qui pose problème, c’est pourquoi les syndicats enseignants sont convaincus de la volonté de sabotage de l’Etat. En outre, bien que le département ait été saisi de la demande d’arrêt de travail, c’est presque 10 jours après que l’Etat a démarché les syndicats. Les responsables du syndicat que nous avons rencontrés sont donc déterminés à aller au bout de leur logique. C’est pourquoi d’ailleurs ils ont entrepris des missions à l’intérieur du pays pour sensibiliser leurs camarades dont certains avaient été manipulés pour continuer les cours.
Désormais, rassurent les syndicalistes tout est rentré dans l’ordre, tout le monde est au même niveau d’information. Ainsi l’enseignement secondaire est paralysé par ce mouvement que l’Etat continue de minimiser.
En tout cas, les responsables syndicaux sont formels, il n’y aura reprise qu’après l’effectivité du retrait des enseignant de l’AMO, c’est la seule condition de la reprise.
Ousmane COULIBALY