Crise de l’enseignement Supérieur : La trêve acceptée

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Le Comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Cen-Snesup) a tenu une assemblée générale d’information le 10 juillet 2010, à l’Ecole nationale d’ingénieurs (Eni). Elle avait pour but essentiel de recueillir l’avis de sa base par rapport à la trêve réclamée par le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré lors de sa rencontre avec les syndicats d’enseignants, le mercredi dernier à Koulouba.  

L’assemblée générale dirigée par le secrétaire général du Snesup, Dr Abdou Mallé, a réuni les enseignants de toutes les facultés et grandes écoles. Comme il s’agissait de donner leur aval s’agissant de la trêve proposée le chef de l’Etat, la latitude a été donnée à tous ceux qui voulaient intervenir pour donner leur avis afin de parvenir à l’unanimité à une conclusion générale acceptée par tous. De ce fait, pendant plus de deux heures, les enseignants ont décrypté à la loupe la demande faite par ATT cela pour ne pas commettre d’erreurs. Des interventions faites, ont retient entre autres quelques unes. «Acceptons la trêve mais qu’elle soit éphémère. Et si nous n’obtenons pas gain de cause, nous allons arrêter les cours qui vont d’ailleurs coïncider avec les grandes vacances », a fait savoir Tahirou Sangaré professeur à la Faculté des Sciences économiques et gestion (Fseg). Et le professeur Makan Koné d’abonder dans le même sens : «La trêve doit être de courte durée pour que le nombre de semaines étudiées ne permettent pas de valider l’année au cas où on n’aura pas satisfaction».

«Nous rentrons pour donner des cours et faire des soutenances et non de faire des dépôts de sujet pour les devoirs, partiels ou examens. Donc soyons vigilants pour ne pas tomber dans le piège des doyens», a souligné Yaya Sissoko, secrétaire général du comité Snesup Ensup/Flash.  

Au sortir des débats houleux, ils ont accepté à l’unanimité  la trêve sollicitée par le président de la République. A l’unanimité donc, l’assemblée a décidé d’observer une trêve à partir du 15 juillet prochain et cela jusqu’au 31 juillet 2010. C’est dire que la grève illimitée continue jusqu’au quinze. La réunion a aussi souhaité d’ouvrir immédiatement un cadre nouveau de négociations. Elle a également instruit au Cen-Snesup de tenir après la trêve une autre assemblée d’évaluation des négociations. C’est à l’issue de cette assemblée générale que sera décidée encore la poursuite de la grève ou pas, ont déclaré les participants. Sans le dire ouvertement, les enseignants sont déterminés à mettre tout en œuvre pour que leurs revendications soient acceptées surtout le point de la grille salariale.

A  travers cette décision des enseignants après l’implication du chef de l’Etat, on se dirigé vers le sauvetage de l’année universitaire. Les différentes parties doivent faire en sorte que soit trouvé un accord pour que la situation universitaire se stabilise. Toute chose qui va dans l’intérêt non seulement de l’Etat, des enseignants, mais aussi des populations.

Hadama B. Fofana 

 

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