Crise au sein des syndicats de l'enseignement : Le Secrétaire général du SYCEF s'insurge contre le double langage de ses camarades

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La crise, qui secoue l’école malienne, n’a pas épargné le mouvement syndical. Le Secrétaire général du Syndicat des Contractuels de l’Enseignement Fondamentale (SYCEF), Abdoulaye Koné, et ses camarades ne se comprennent plus sur l’intégration des contractuels dans la Fonction publique des collectivités de l’Etat.

Le mouvement syndical des enseignants traverse actuellement une crise profonde en son sein. C’est ce qui a poussé, jeudi 27 mai, au Bloc scientifique de Missira, le Secrétaire général du Syndicat des Contractuels de l’Enseignement Fondamentale, Abdoulaye Koné, d’initier une conférence de presse pour faire taire certaines rumeurs le concernant.

En effet, le SG du SYCEF a saisi cette occasion pour fustiger "certains comportements de ses camarades affiliés à d’autres syndicats, allant jusqu’à ternir son image au niveau de ses militants". De fausses informations distillées un peu partout, à Bamako et à l’intérieur des régions, et qui portaient sur sa suspension de son poste actuel de Secrétaire général.

D’après M. Koné, "la crise du S.Y.C.E.F. tire ses origines de la gestion de sa revendication relative à l’intégration des enseignants contractuels dans la Fonction Publique de l’Etat".  C’était le thème retenu lors de son 4è Congrès ordinaire, tenu les 4 et 5 avril derniers. Et au sortir des deux jours de rencontre, la stratégie du S.Y.C.E.F était de "boycotter les examens de fin d’année (2008 2009) pour amener le gouvernement à satisfaire ce point de revendication", selon son Secrétaire général. Mais, grande fut sa surprise de voir la Fédération de l’Education Nationale s’engager dans un moratoire avec le Ministère de l’Education de l’Alphabétisation et des Langues Nationales. "Chose que nous avons acceptée puisqu’étant membre de ladite fédération", a reconnu Abdoulaye Koné.

"Pendant cette période de relâchement, la loi n°09 035 du 10 août 2009 déterminant les conditions d’intégration des contractuels de l’administration dans les fonctions publiques de l’Etat et des collectivités territoriales a été votée par l’Assemblée Nationale le 30 juillet 2009" a-t-il souligné.  Avant d’ajouter que la C.S.T.M, la F.E.N, et le S.Y.C.E.F se sont tous prononcés sur le projet de loi. Il faut retenir que la C.S.T.M a produit un document en son nom et au nom de la FEN donc du S.Y.C.E.F. Ledit document, véhiculé par le Secrétaire général du SYCEF au niveau de ses camarades, constitue la discorde entre son organisation et le CSTM. Par exemple, à la question de savoir si l’adoption de ce projet de loi apaiserait le climat social en ce qui concerne les jeunes diplômés sans emploi? la C.S.T.M. a répondu par "Non". Sans oublier d’argumenter que, d’une part, "le personnel enseignant n’accepterait pas cette situation discriminante et subversive".

D’autre part, "les jeunes diplômés qui, durant des années veulent être fonctionnaires à travers le concours d’entrée à la Fonction publique, voient leurs camarades moins méritants devenir fonctionnaires sans aucun effort".

Enfin, il a rappelé que, le 28 janvier dernier, lors de la présentation des vœux au ministre de l’Education, tous les syndicats présents ont unanimement reconnu que la Fonction publique des Collectivités est une avancée significative pour l’intégration des enseignants contractuels. "Alors, pourquoi se rétractent-ils face à leurs militants", s’est-il interrogé.

Freddy Matar Sylla

 

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