L’Institut des Sciences Politiques Relations Internationales et Communications (ISPRIC) a abrité, le 15 décembre 2017, la conférence débats sur la criminologie dont le thème était : «profiler le criminel». La conférence était animée pour la circonstance par Laurent Montet, directeur HECRIM / FORCRIM en France, sous la présidence du Général de Brigade Salif Traoré, non moins ministre de la sécurité et de la protection civile. C’était en présence d’autres personnalités de marques dont l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, le président FORCRIM France, Frédéric Picard, enseignants, étudiants, etc.
On a décidé de créer ce master, souligne le Directeur général d’ISPRIC, Mohamed Gakou, car il y a besoin. Cette conférence inaugurale, dira Mohamed Gakou, entre dans le cadre de ce programme de Master en criminologie et le souci d’améliorer les enquêtes criminelles au Mali afin de faciliter l’arrestation ou le jugement des criminels. A travers ce master, dit Gakou, Ispric veut encadrer les criminalités économiques, financières, trafic de drogue, de cybercriminalité, de blanchiment, du terrorisme qui a pour corollaire des crimes. Le second volet de ce master, poursuit Gakou, concernera les techniques d’investigations et la science des peines. En somme, dit-il, ce master prend en charge la criminalité sous toutes ses formes. «Il est réservé aux professionnels civils ou militaires», a-t-il précisé. ISPRIC collaborera pour relever ces défis multiples, souligne Mohamed Gakou, avec HECRIM/FORCRIME de France.
Selon le conférencier Laurent Montet, «on a décidé de nous associés à ISPRIC pour développer des cursus en master afin de développer les vrais experts conformément au label de l’Isrpic «l’univers des experts». Au-delà, dit-il, on a juge nécessaire de travailler avec Gakou Mohamed et son équipe, différents partenariats en criminologie jusqu’au niveau doctorat le plus élevé », a souligné Laurent. A travers ce partenariat, dit-il, ISPRIC et Forcrim, veulent trouver des stratégies pour freiner le phénomène de criminalité en termes de police scientifique, de renseignement, d’unité de forces. En somme, indique l’orateur, je suis là pour partager mes expériences en matière en matière de viol, de cybercriminalité, etc., avec vous. Selon Laurent, pas de crime sans victime. Ils sont indissociables. De son point de vue, une enquête criminologique est faite pour que la justice soit faite pour la victime ; pour que ses parents, amis et connaissances soient consolés ; pour que les enquêteurs ne faillissent pas à leur devoir ; pour servir l’avenir. Dans la criminologie, indique Laurent, il faut des faits, décoder les images sous le filtre criminologique, car le criminel oublie une chose fondamentale. Le criminel est identifié, explique Laurent, à travers un comportement suffisamment spécifique qui peut devenir une signature ; il faut trouver un décodeur criminologique pour savoir les raisons de l’acte du criminel ; un acte dissimulant le crime. Pour conclure, il dira que dans toute affaire criminelle, tout est important pour découvrir la vérité.
Le président de séance, le général de brigade Salif Traoré, s’est dit heureux d’être à cette conférence qui va dans le sens d’un des soucis majeurs des forces de défenses et de sécurité du Mali. «J’ai trouvé que le thème est important et intervient à un moment ou l’assemblée nationale a adopte la loi sur la création de la direction générale de la police scientifique au Mali, donc au moment de la réforme de la sécurité.»
Hadama B. Fofana