La création des établissements privés est devenue depuis plus d’une décennie monnaie courante dans notre pays. Ils poussent comme des champignons avec certainement la complicité de ceux-là en charge de la gestion de l’école. C’est le cas de l’Institut de Formation Multilingue et de Renforcement des Capacités de Missabougou (IFMRC) qui n’existe que dans les registres de la CPS de l’éducation chargée d’orienter les candidats admis au DEF. A qui profite cette anarchie ? Est-ce à la Ministre de l’éducation ? Et pour quelle fin ?
L’analyse est toute simple. Simple, parce que c’est la énième fois que des journaux de la place dénoncent l’anarchie et le laisser- aller qui gangrènent notre système éducatif. Et cela au vu et au su de tous, notamment les parents d’élèves, les partenaires techniques et financiers, les autorités du pays et les élèves eux-mêmes. Les maux de l’école malienne se résument surtout par la corruption généralisée des travailleurs, la recommandation par le régime des écoles appartenant à certains barrons de la mouvance présidentielle, même si elles ne remplient pas les conditions d’ouverture d’un établissement en République du Mali.
Ces mauvaises pratiques, installées dans notre pays depuis près de deux décennies, continuent à animer le milieu éducatif. Même si l’on les croyait bannies à jamais, avec l’élection à une majorité écrasante du président IBK à la tête du Mali. Mais malheureusement l’avenir de notre école n’est pas garanti pour autant.
Silence, on l’impose !
Qui a recommandé l’IMFRC de Missabougou à la cellule de Planification et de statistique, pour qu’elle oriente les enfants dans cet établissement fictif ? That’s the question, disent les anglais. Selon certaines sources bien introduites, bien que l’IMFRC de Missabougou n’existe pas géographiquement et est apparemment méconnu de l’inspection générale de l’éducation, une recommandation forte est tombée sur le chef CPS d’orienter des élèves dans cet institut fictif. Elles parlent d’une décision personnelle de la ministre Togola Jacqueline Nana.
La motivation de la ministre, à faire bénéficier à cet institut « maudit » les gros montants de subvention de l’Etat, s’explique par l’appartenance du promoteur de l’IMFRC à la mouvance présidentielle (les amis d’IBK). Cependant, certains proches de Mme Togola réfutent ce qu’ils appellent une « accusation » gratuite, tendant à ternir l’image de la ministre qui se bat quotidiennement contre la fraude à l’école.
Il ressort de notre enquête que plus d’une vingtaine d’établissements privés, qui ouvrent leurs portes cette année, ne sont pas prêts. Pendant que certains n’ont pas pu achever la construction des classes, d’autres cherchent encore à recruter des enseignants en pleine année scolaire. Ils ont tous été sélectionnés éligibles pour l’année scolaire 2014-2015.
Voilà encore des ténors du régime d’IBK qui ne cessent de surprendre les maliens de façon négative.
Nous y reviendrons prochainement et largement.
Bassidiki Touré