C’est avec stupéfaction que des membres de la Coses ont appris la nouvelle. Au moment où certains affirmaient passer à la vitesse superieure, le secrétaire général a décidé de faire profil bas. On peut le dire sans risque de se tromper qu’Adama Konaté s’est tiré une balle dans le pied. Car en plus de ses détracteurs syndicalistes, il est désavoué à la base et semble désormais assis sur une chaise éjectable.
C’est au détriment des textes que le secrétaire général a décidé la levée du mot d’ordre. Sur les 21 secrétaires généraux des comités présents au conseil extraordinaire, 19 avaient opposé leur non catégorique. En plus sur les 14 points de revendication, seuls 7 points ont fait l’objet d’accord partiel. Qu’est-ce qui a donc motivé Adama Konaté à prendre une décision hâtive ?
Selon nos sources sur terrain, la mise en application des 7 points qui ont fait l’objet d’accord partiel n’est pas effective. Les points sur lesquels le secrétaire général se base pour dire qu’il y a des avancées dans les négociations sont, entre autres, l’intégration des enseignants dans la fonction publique, les avancements et les rappels. Or même si le processus a commencé, il demeure encore inachevé, car certains enseignants ne sont pas toujours entrés en possession de leurs droits.
Le secrétaire général n’est-il pas allé vite en besogne ? Aujourd’hui, certains membres n’hésitent pas à réclamer son départ de la tête de la Coses. Le temps semble jouer contre lui, car, selon nos informations, une pétition est en cours contre lui pour avoir suspendu le mot d’ordre de grève du syndicat.
A en croire nos sources lors du conseil extraordinaire du 4 avril aucun secrétaire des comités ne s’attendait à un communiqué faisant allusion à la levée du mot d’ordre, mais le secrétaire général avait appelé en catimini une équipe de l’ORTM comme pour démontrer qu’il y avait anguille sous roche.
Malgré le non consensus sur la question de suspension du mot d’ordre, le secrétaire général a fait un communiqué unilatéral mettant un terme à la grève. Les jours à venir s’annoncent et décisifs pour le syndicat car des dissensions internes risquent d’apparaître au grand jour.
Zoumana Coulibaly