Bientôt fini le calvaire des parents d’élèves des cercles de Baraouéli et de Tominian dans la région de Ségou et de ceux de Djenné et de Gourma Rharous dans les régions de Mopti et de Tombouctou. L’Agence française de développement ( AFD ) vient de financer la construction de 4 lycées publics dans ces cercles, pour un montant de 5,2 milliards de francs CFA. Ces infrastructures s’adresseront à près de 3 000 élèves.
La cérémonie de signature de l’Acte de rétrocession et celle de la Convention de la maîtrise de ces ouvrages se sont déroulées le vendredi 31 janvier au siège du département de l’Education Nationale. Elle était présidée par le Secrétaire général du département, Souleymane Goundiam, en présence du Directeur adjoint de l’AFD, Thierry Boutroux et des responsables des collectivités bénéficiaires de ces établissements.
Par ce concours, la France apporte un soutien aux efforts du Gouvernement malien dans le cadre du développement de son système éducatif. Ce concours, selon le Directeur adjoint de l’AFD, permettra de développer l’enseignement secondaire général au Mali. En outre, il contribuera à soulager l’angoisse des parents d’élèves concernant la recherche d’infrastructures d’accueil pour leurs enfants après le DEF.
Ce projet concourra aussi à étendre la couverture nationale en matière d’éducation dans les cercles non dotés en établissements secondaires et à mettre en place une politique d’encadrement pédagogique et administratif. Et ce n’est pas tout.
En plus des cercles concernés, le lycée Bouyagui Fadiga, dans le District de Bamako, bénéficiera, dans le cadre de ce projet, de la réhabilitation complète des bâtiments existants, de la construction et de l’extension d’un bâtiment de 6 classes, à Rez-de-chaussée plus un, et de la construction de 4 blocs de 8 latrines. Pour chacun de ces lycées, le projet prévoit la fourniture de tous les mobiliers, équipements et ouvrages nécessaires au bon fonctionnement des établissements.
«Vous avez choisi d’assister un maillon essentiel de notre système éducatif. Votre intervention est un stimulant. Elle va permettre d’en encourager d’autres. Elle s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux infrastructures éducatives et de la réduction des disparités, afin d’assurer l’équité entre toutes les régions de notre pays», a déclaré le Secrétaire général du ministère de l’Education Nationale.
Avant d’ajouter que le Gouvernement avait besoin de rassurer ses enfants qui quittent les camps de déplacés pour rentrer dans leur pays. Selon lui, ses enfants doivent trouver à leur arrivée des infrastructures adaptées. C’est pourquoi il s’est réjoui du retour des bailleurs après la crise que le Mali a connue en 2012.
Il a également insisté sur l’engagement des autorités de notre pays à améliorer la qualité de notre enseignement. Car, a-t-il expliqué, «tout le monde est conscient du mauvais niveau des fruits du système éducatif malien». Il a aussi souligné l’engagement du Gouvernement malien à faire en sorte que l’école malienne retrouve son niveau d’antan, qui était envié de par le monde.
Il faut rappeler que cet appui du pays de François Hollande s’inscrit en droite ligne de l’exécution du Programme d’investissements pour le secteur de l’éducation, 3e phase (PISE III) que le Gouvernement malien a élaboré avec l’appui de ses partenaires.
Youssouf Diallo