Dans le cadre de l’épanouissement de l’enseignement supérieur, le gouvernement malien a obtenu de l’Association internationale de développement (IDA) un financement pour le Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (PADES). En effet, une partie du montant de ce financement pour effectuer les paiements au titre du contrat “Sélection d’un consultant” pour le compte de l’Unité de gestion du projet (UGP) du PADES.
La cérémonie de signature de ce contrat entre le PADES et le consortium de l’École nationale d’ingénierie Abdrahamane Baba Touré (ENI-ABT) et l’École supérieure d’ingénierie d’architecture et d’urbanisme (ASIAU) a eu lieu le jeudi 23 juin 2016, dans la salle de conférence du Ministère de l’Enseignement supérieur. Il s’agit des contrats d’études architecturales et le suivi des travaux pour la construction de la nouvelle direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (DGESRS) ; de l’Agence malienne pour l’assurance qualité (AMAQ) ainsi que la Faculté de médecine animale (FAMA) de l’Université de Ségou.
C’était en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, du Coordinateur du PADES (Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur), Bakary Cissé, du Directeur d’études de l’École nationale d’ingénieries Abdrahamane Baba Touré (ENI-ABT)…Pour mémoire, ce projet se propose de soutenir la réforme de l’enseignement supérieur en cours qui a été lancée par le gouvernement pour renforcer la capacité des Institutions d’enseignement supérieur (IES) de notre pays à bien former les étudiants selon les besoins du marché de l’emploi. Les activités du projet sont organisées autour de trois composantes : appui aux IES publics sélectionnés ; appui au système de l’enseignement supérieur ; gestion du projet et assistance technique. L’exécution de ce projet permettra d’expérimenter une approche novatrice dans les missions de maîtrise d’œuvre qui associent un volet pédagogique pour la réalisation des études architecturales et techniques, ainsi que le suivi et contrôle du nouveau bâtiment de la DGESRS.
Selon le coordinateur du PADES, Bakary Cissé, la particularité de ce projet réside dans le fait que c’est la première fois que la Banque mondiale. Pour lui, leurs missions en tant que consultants ou maître d’œuvre consisteront à exécuter leur travail selon les règles de l’art et conformément aux prescriptions du code des devoirs professionnels et les règles édictées par l’Union internationale des architectes et de la Fédération internationale des ingénieurs-conseils, ainsi que les lois et règlements en vigueur au Mali. Elles assureront les responsabilités, à savoir la mise en œuvre dans un processus pédagogique qui permettra aux étudiants des deux établissements de développer des compétences recherchées par le marché de l’emploi de la construction. C’est pour cette raison que ces deux écoles sélectionnées en tant que consultants ou maître d’œuvre assureront un encadrement pédagogique de cinq (5) étudiants au cours des deux phases d’études et de contrôle des travaux. Et, il est à préciser que la liste des étudiants retenus avec leur profil ainsi que leur matricule dûment enregistrés seront fournis dans le cadre des différents rapports de phase d’études préliminaire, esquisse, APS, APD, DCE et contrôle des travaux.
Retenons que le principe d’intervention de ce maître d’œuvre disposera de trois (3) mois et demi pour réaliser les études, il élaborera en premier lieu les études préliminaires (définition du programme architectural du projet à considérer, état des lieux et études du sol) avant de passer aux phases ultérieures, d’avant-projet sommaire (APS), avant-projet détaillé (APD) et dossier de consultation des entreprises (DCE), dossier d’appel d’offre (DAO). Pour la collecte d’information, le maitre d’œuvre réunira dans un premier temps tous les documents et toutes les informations disponibles qui peuvent influencer la qualité d’exécution du projet. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall a salué à sa juste valeur ce projet confié aux écoles maliennes : « Si nous décidons de faire ce changement institutionnel, il faut des femmes et hommes pour le porter mais aussi faire en sorte que ces femmes et ces hommes soient dans le confort minimal ».
Seydou Karamoko KONÉ