Les étudiants du CAMM-BFK ont suspendu leur participation aux cours. Ils doutent de la capacité de management du nouveau DG et s’insurgent contre le manque de matériels didactiques.
Le secrétaire général du comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté (CAMM-BFK), Aboubacar S. Ouattara, et ses collègues membres du bureau ont animé une conférence de presse ce samedi à l’Ecole nationale d’ingénieurs (ENI) pour informer l’opinion nationale des maux qui minent leur établissement.
Ils ont dénoncé le manque chronique de matériels didactiques et la gestion calamiteuse de l’établissement par le nouveau directeur général, Idrissa Oumar Maïga. Informaticien de formation, certains doutent de sa capacité à diriger le Conservatoire, un creuset d’artistes.
Etablissement public à caractère scientifique culturel et technique (EPSCT), les étudiants du Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté sont en grève depuis 20 jours. Et l’administration qui est censée trouver une solution n’accorde aucune importance aux revendications des étudiants. Selon M. Ouattara après avoir constaté des mauvaises conditions de travail et d’apprentissage des étudiants, le comité a voulu trouver à l’amiable des solutions aux défaillances de l’établissement. Il s’agit du manque chronique de matériels didactiques dans les salles de pratique, le retard permanent dans le payement des bourses, frais de mémoire et frais de stage, la cherté des frais d’inscription 35 000 F CFA contre 6000 F dans les autres universités et grandes écoles, la délivrance d’une attestation en lieu et place du diplôme mais aussi et surtout le boycott de la journée culturelle que l’administration doit financer.
A en croire M. Ouattara son bureau a revendiqué ces quelques droits des étudiants et s’est retrouvé devant un directeur qui ne veut rien attendre. Il a refusé de reconnaitre le comité à fortiori prêter attention à ses revendications. Il a même traduit et suspendu en conseil de discipline certains membres du comité. Ce qui a suscité la colère et la solidarité des étudiants qui ont boudé les cours, exigeant la levée de suspension de leurs camarades.
Les conférenciers ont dénoncé cette attitude du directeur qui a engagé un bras de fer avec eux. Ils ont invité les autorités à intervenir pour sauver cette université des arts du Mali de renommée internationale.
Zoumana Coulibaly