Les jeunes du CRAJ décident de passer du statut d’association à celui de mouvement. Un signe de maturité de l’association qui entend participer au développement du Mali. Pour la participation des jeunes à la construction de l’édifice public, le CRAJ mène la réflexion sur le sujet. C’était à la faveur de son congrès ordinaire tenu récemment au carrefour des jeunes.
Le président Mahamane Mariko avait à ses côtés le représentant du Ministre de la jeunesse et des Sports, du Professeur Aly Nouhoum Diallo, des délégués venus de l’extérieur de Bamako. Mahamane a, dans son intervention, laissé entendre que ce congrès se tient dans un contexte difficile lié aux contraintes de l’heure. Il a salué les camarades de l’intérieur qui sont venus nombreux malgré les moyens limités. Le Mali de demain se fera avec nous, tel est le slogan du CRAJ. Il a passé au peigne fin les problèmes auxquels la jeunesse malienne est confrontée. Ceux-ci ont pour noms : manque d’école, de centre de santé, d’emploi. En ce qui concerne l’école malienne, Mariko dira que " l’heure est grave. Le système éducatif est pourri à cause de la mauvaise politique de ses dirigeants. Pas de développement sans école, car l’avenir du pays en dépend ".S’agissant de la santé, le président du CRAJ n’est pas allé par quatre chemins : " La santé des maliens n’est pas assurée ". L’emploi des jeunes est très préoccupant selon Mariko. Les jeunes sont désœuvrés, la plupart, des sortants des grandes écoles, n’ont pas de travail. Et cela à cause du manque d’une vraie politique d’emploi. Selon Mahamane, une jeunesse désœuvrée est une bombe à retardement. Les autorités doivent veiller à ce qu’elle soit employée pour éviter des soubresauts à notre société. Au cours de ce congrès, les congressistes ont mené des réflexions par rapport au passage du statut d’association à celui de mouvement. Le congrès a décerné des diplômes de reconnaissance à certaines personnalités maliennes qui se sont fait distinguer par leur accompagnement au CRAJ. Mahamane Mariko a été reconduit à l’unanimité au poste de président.
Hassane Kanambaye