Conférence débat à la FLASH : Amadou Hampâté Bâ célébré par le DER Lettres et Arts

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La Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines (FLASH) de l’université de Bamako, à travers le Département d’Etude et de Recherche (DER) en Lettres et arts, a organisé, le samedi 4 Juin 2011, une grande  conférence débat et une représentation théâtrale de « Kaydara » dans l’amphi  Aula Magna. Cette activité rentrait dans le cadre des festivités commémoratives du 20ème anniversaire de la disparition d’Amadou Hampâté Bâ. Ce fut en présence de sa fille Rokiatou Bâ, l’ancien ministre de la culture Cheikh Oumar Cissoko, des étudiants  et plusieurs personnalités du monde de la culture ainsi que de la littérature.

Cette conférence débat, qui a duré deux heures d’horloge, a été animée par M. Paul Drabo,  éminent professeur de Lettres. Il était assisté du Pr. Ntji Idriss Mariko. Ces deux érudits, pétris d’une parfaite connaissance de l’homme, ont expliqué ses leçons de morale, convictions et surtout ses ambitions pour les valeurs culturelles traditionnelles. Ils ont tour à tour exhorté l’auditoire à suivre les traces de ce vaillant homme qui n’a cessé de promouvoir la valeur et la culture traditionnelles du Mali en particulier et celles de l’Afrique en général. De leurs brillants exposés, l’on a retenu que AHB fut non seulement historien,  conteur, poète, penseur, humaniste, mais aussi auteur de plusieurs œuvres dont : « Kaydara, Koumen, L’étrange destin de Wangrin, Bain rituel, l’Empire Peul du Macina » entre autres. Le rôle de moderateur était assuré par M. Mamadou Bani Diallo, critique littéraire.

Connu par sa célèbre citation : « En Afrique, chaque vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle », Amadou Hampâté Bâ aurait fêté ses 110 ans cette année n’eût été sa disparution en 1991. L’homme qui a passé toute sa vie à se ressourcer, est considéré comme le miroir de la culture africaine à travers la littérature traditionnelle qu’il prônait. De 1962 à 1970, il a mené des luttes auprès de l’UNESCO en faveur de la réhabilitation des traditions orales africaines comme sources authentiques de connaissance et parties intégrantes du patrimoine culturel de l’humanité. Il s’était entièrement résolu contre toute idée soutenant que seule la « littérature écrite est réelle ». Par contre, lui, il révélait que l’Afrique n’ayant pas d’écriture se servait de l’oralité pour véhiculer ses messages et traditions. « L’écriture n’est que de la parole accouchée sur papier », argumentait-il. La troupe théâtrale du département de Lettres, sous la houlette de MM. Mamadou Dia et N’Bégué KONE, a présenté une adaptation théâtrale de « Kaydara, récit initiatique peulh ». Ainsi par ces deux événements, le DER Lettres et Arts vient de donner le ton pour la pérennisation des manifestations  culturelles et scientifiques dans le but  d’instaurer un dynamisme de compétence au sein dudit département. Ce qui permettrait à ses étudiants d’avoir un goût pour la littérature et de rivaliser les autres étudiants, en filière Lettres, de l’Afrique.

GAOUSSOU YAH TOURE, STAGIAIRE

 

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