Conférence-débats à l’ISPRIC : Mme Soukeyna Kane, directrice résidente de la Banque mondiale dixit une jeunesse bien formée est un atout et mal formée, elle devient une bombe

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Dans le cadre de son programme pédagogique, l’Institut des sciences politiques relations internationales et communications (ISPRIC) ne cesse d’inviter des grandes personnalités pour des conférences-débats autour des thèmes cruciaux d’actualités, indispensables dans l’évolution du monde actuel avec ses apprenants. C’est dans cette optique, que Mme Soukeyna Kane, directrice résidente de la Banque mondiale au Mali a animé, le vendredi 16 février 2018, une conférence-débats sur le thème : éducation des filles : enjeux et développement socio-économique. La modération de cette conférence-débats a été assurée par Mme Coumba Bah, spécialiste genre.

C’était en présence de plusieurs personnalités, notamment, le Directeur général de l’Institut des sciences politiques relations internationales et communications (ISPRIC), Dr. Mohamed Gakou et sa mère Mme Gakou Salimata Fofana, ancienne ministre de l’Urbanisme sous ATT ; du Directeur général du Centre Awa Keita, Ousmane Kouyaté ainsi que des étudiants

Selon le rapport de la Banque mondiale l’éducation est un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté, d’élever les niveaux de santé, de promouvoir l’égalité entre les sexes et de faire progresser la paix et la stabilité. Si les dix dernières années ont vu des évolutions très positives, il y a encore 121 millions d’enfants dans le monde qui ne vont pas à l’école et 250 millions qui ne savent ni lire ni écrire bien qu’ils aient été scolarisés (a). Par ailleurs, le même rapport nous enseigne que les filles sont toujours plus susceptibles que les garçons de ne jamais mettre un pied dans une classe, malgré les progrès spectaculaires qui ont été accomplis au cours des vingt dernières années. Pour aider les pays à tenir la promesse qu’ils ont faite d’éliminer les inégalités entre les sexes d’ici 2030, l’ISU ventile tous les indicateurs par sexe dans la mesure du possible, produit des indices de parité entre les sexes et élabore de nouveaux indicateurs pour mieux refléter l’équité et l’inclusion des filles et des garçons.

Pendant une heure de communication, la conférencière, Mme Soukeyna Kane a décortiqué les problématiques qui empêchent souvent les filles d’atteindre le niveau souhaité. Il s’agit entre autres, du mariage précoce, où elles doivent prendre soin du foyer et aussi l’éducation et leurs enfants; des grossesses indésirables qui font qu’elles abandonnent les classes. A l’en croire, les femmes ne doivent pas être traitées comme des objets, relayés au second plan. Selon elle les hommes et les femmes doivent plutôt être complémentaires. Elle a évoqué que certes les femmes jouent un rôle primordial dans l’éducation des enfants mais elles ne devraient pas être seule à le faire; l’homme aussi a sa part bien entendu dans l’éducation des enfants.

Elle a insisté sur l’éducation de la jeunesse, car selon elle, une jeunesse bien formée est un atout et par contre une jeunesse mal formée est une bombe. Ainsi, elle a souligné qu’aujourd’hui on devrait travailler dans nos cellules familiales pour faire comprendre aux enfants que les filles et les garçons sont complémentaires. D’où sa pensée qu’aujourd’hui nous avons besoins d’une société inclusive. A l’en croire, dans nos pays il faut une politique qui va exclure la discrimination au sein de l’éducation, parce qu’il devrait y avoir l’égalité de sexe.

Le Directeur général du Centre Awa Keita, au nom de son ministre de la tutelle, Traoré Oumou Touré a salué le DG de l’Ispric pour cette belle initiative et a aussi apprécié la qualité des débats que dont la conférencière a fait l’objet. Selon lui, le thème choisi répond aux aspirations du Ministère de la Promotion de la femme et de l’enfant et de la famille.

Pour sa part, le Directeur général de l’ISPRIC, Dr. Mohamed Gakou a vivement remercié la conférencière pour sa disponibilité en faveur de ses étudiants. Il a ainsi remercié les étudiants pour leur  attention au débat, car à ses dires, ce n’est pas chaque jour qu’on peut avoir une experte comme Mme Soukeyna Kane. Et de rassurer que son institut ne cessera jamais de trouver les experts dans plusieurs domaines pour venir échanger avec les apprenants de l’Ispric. Par ailleurs, le DG Gakou a rappelé que cette initiative s’inscrit évidement dans l’ambition d’ISPRIC d’être la meilleure école pour l’émergence.

Mme Soukeyna Kane est directrice pays de la Banque mondiale pour le Mali, la Guinée, le Niger et le Tchad, et sera basée à Bamako (Mali). De nationalité sénégalaise, Mme Kane est entrée à la Banque en mars 2003 en tant que spécialiste senior en gestion financière. Elle a exercé diverses fonctions au sein de la Région Afrique, de la division Politique opérationnelle et services aux pays (OPCS) et de la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord…

S.B. TRAORE

Source: LE FONDEMENT

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