Jeter un regard rétrospectif, un clin d’œil sur place et une merveilleuse prospection dans l’avenir pour honorer davantage la mémoire de l’illustre disparu Pascal Baba Coulibaly : Tels sont les objectifs visés par les membres du club dédié en son nom à travers une conférence débat organisée le Week end dernier à la pyramide du souvenir.
Le samedi 16 avril 2011 le Club Pascal Baba Coulibaly a organisé une conférence débat sur le thème : « La célébration de la mémoire des martyrs et la démocratie à travers quelques monuments du district de Bamako » à la pyramide du souvenir. Cette activité rentre dans le cadre de l’exécution du plan d’action que le Club s’est fixé. Parmi ces activités, une journée de salubrité qui a eu lieu le samedi 09 avril à la place des martyrs et qui s’est étalée jusqu’à la semaine dernière par une conférence qui était animée par Monsieur Ismaël Diakité, artiste et peintre. Après l’ouverture du débat par le modérateur Moussa Diakité, les mots se sont centrés sur l’homme, car qui parle de la culture malienne et la belle image qui colle à la ville de Bamako (des monuments), parle forcement de Pascal nous ont fait savoir monsieur Diallo Baní, le représentant du ministère de la culture et mademoiselle Amy Dandolo, porte parole du Club.
Ancien ministre de la culture, Pascal Baba Coulibaly est né à N’Tiola en 1951. Anthropologue de formation, spécialiste de la culture Bambana, il est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence parmi lesquels la Gwandusu, une forme de sculpture chez les Bamanan du Mali (jamana, 2001), Rites et société à travers le Bafili (jamana 1995). Son roman les angoisses d’un monde, réédité en 1998 aux éditions jamana, se veut la démystification nécessaire d’un passé trop aisément sacralisé et vient à son heure se dresser contre une gérontocratie cruelle de la volonté des générations futures de cheminer dans le progrès. Il a publié en 2004 le Mali d’Alpha Oumar Konaré, Ombres et lumières d’une démocratie en gestation (Harmattan, 2004). Pascal Baba Coulibaly est décédé le 23 juillet 2008 à Tunis. Pascal était un homme de culture qui s’intéressait beaucoup aux sorts de nos chasseurs et toutes autres questions de la valorisation de la culture et du patrimoine maliens etc.
Juste après ces interventions sur les actes loyaux concrétisés par l’homme et dont le ministère de la culture continu toujours d’en bénéficier, il est nécessaire de rappeler l’importance de veiller sur ses œuvres dont la majeure partie est restée inachevée. Dans son intervention, monsieur Fodé a affirmé avec un ton émouvant qu’il ne garde que de beau souvenir de l’homme. Parmi ses grandes actions concrétisées, on peut citer la rencontre des chasseurs d’Afrique de l’ouest ajoute t-il. Monsieur Berthé, à son tour, a exprimé son sentiment personnel car Pascal avait foi à la jeunesse de son pays d’où sa doctrine « rajeunir l’administration… ». Cette idée est partagée par Tidiane et non moins membre de la famille. Tous les témoignages n’ont évoqué que la détermination, l’engagement bref la qualité de Pascal Baba Coulibaly. Quant au conférencier, il s’est appesanti sur les monuments et la manifestation des événements du 26 mars 1991. Après plusieurs questions et réponses, le conférencier a présenté ses tableaux parmi lesquels celui d’initiation du monument des martyrs. Après une brillante discussion, la journée s’est terminée au monument des martyrs où les participants se sont tous rendus et ensemble ont fait une acclamation de 30 secondes. Ce geste symbolique est une manière pour rendre hommage à l’homme nous a fait savoir le président du club en occurrence Monsieur Yoro Diakité qui par la même occasion a remercié les participants tout en souhaitant vivement la tenue d’une prochaine édition.
Alors si la Valeur d’un Homme n’est autre que ce qu’il peut donner à sa patrie, nous pouvons dire que Pascal Baba avait une valeur à la dimension supérieure eu égard de ces nombreux services en faveur de la nation malienne. Alors la tâche incombe maintenant à la nation en général et au club en particulier de réaliser des actes de reconnaissance à l’endroit de ce ministre d’Etat.
MAMOUTOU TANGARA