Le centre d’animation pédagogique de Ségou, vient de mettre en circulation une note de service, dans laquelle, le Directeur du Centre, Kary Ballo, demande à des enseignants, déjà en congé de formation, de retourner dans les classes fondamentales. Dans cette note, il est mentionné que les demandes d’autorisation de participation aux concours d’entrée dans les grandes écoles ou facultés, des intéressés, au nombre de 74 personnes ; sont jugées non conformes. Ladite note est signée, le 2 février dernier par le Directeur du Centre d’animation pédagogique de Ségou. Selon les motifs évoqués, lesdites demandes sont non conformes pour la simple raison que certaines portent des avis défavorables, sans avis du directeur du centre d’animation pédagogique, profil non conforme à la formation, dossiers sans option sans principalité, école non adaptée à l’enseignement.
Il est difficile de comprendre que dans un Etat sérieux et une administration correcte, qu’avec toutes ces fautes, quelqu’un ait la chance de faire des études professionnelles. Qu’est ce qui explique de telle chose ? Le Mali est un pays où la corruption est à tous les niveaux. Une corruption appuyée par des facilités. Il y’a des enseignants qui par magouille sont partis directement au sommet, avec l’aide de certains syndicalistes pour bénéficier des autorisations de formation. Si tel est le cas, il revient à l’administration scolaire et aux acteurs de la fonction publique des collectivités de se mettre en cause. De chercher à empêcher la faute à leur niveau. Car s’il y’a corruption, ce sont les principaux décideurs qui encouragent la corruption. Si non, celui qui cherche à aller en congé de formation est prêt à tout faire.
Dans un second temps, si la personne est déjà inscrite et prend des cours dans une grande école avec les faveurs de la frauduleuse autorisation qu’elle porte, la meilleure des situations, est de lui laisser poursuivre cette formation. Ou encore, si on lui demande de retourner, qu’on punisse toutes les personnes qui lui ont aidé à avoir de façon indiscrète cette autorisation. Le mieux est de voir comment empêcher cette situation de fraude dans les années à venir.
Daouda DEMBELE