Concertations nationales sur l’enseignement supérieur au Mali : Vers un nouveau départ, fondé sur une nouvelle vision

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Les Concertations nationales sur l’enseignement au Mali ont pris fin hier, mercredi 9 avril, au CICB. Durant les trois les jours de concertations (7, 8 et 9 avril), les chercheurs, les professeurs, les recteurs, les directeurs des grandes écoles et les étudiants ont cogité sur l’avenir de notre enseignement supérieur.

 

 

MOUSTAPHE DICKO
Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moustapha Dicko

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, représentant le Premier ministre, en présence du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Moustapha Dicko, du représentant du Président de la Commission de l’UEMOA, Yassen Apoko et de plusieurs sommités du monde de la recherche et universitaires.

 

 

Ces concertations nationales entrent dans le cadre du Programme d’appui à l’enseignement supérieur (PAES), initié par la Commission de l’UEMOA afin de dégager au niveau de chacun des Etats membres, de façon participative et consensuelle, des voies de redynamisation.

 

 

Elles se proposaient de proposer des orientations, des mesures et des actions à mettre en œuvre, pour le développement de notre système d’enseignement supérieur, selon un chronogramme défini. A terme, il s’agit de favoriser la mobilité des enseignants, des chercheurs et des étudiants dans l’espace communautaire et de faciliter l’insertion des diplômés et l’intégration sous régionale.

 

 

Dans son intervention, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a indiqué que l’objectif de ces concertations était d’aboutir à des solutions non-idéales, mais pratiques, voire pragmatiques, de renforcer les acquis des programmes et projets en cours, et, au besoin, d’en inventer d’autres, afin que notre université puisse être celle de nos ambitions.

 

 

Selon lui, au-delà de l’intérêt sous-régional de ces concertations, le système d’enseignement supérieur et de la recherche dans notre pays a besoin d’un nouveau départ, fondé sur une nouvelle vision, celle qui rime avec modernité, qualité, performance, efficacité et efficience.

Auparavant, le Rapporteur du Comité de pilotage des concertations, en présentant son rapport, avait exposé les problèmes du sous-secteur de l’enseignement supérieur. Ces problèmes ont pour noms manque d’infrastructures d’accueil, nombre insuffisant d’enseignants, problèmes liés à l’éthique, à la déontologie et à la discipline, inadéquation des offres de formation avec les besoins de la société, nombre croissant d’étudiants, en particulier dans les disciplines littéraires et problèmes de gouvernance et d’autonomie, entre autres.

 

 

Selon lui, des entretiens sur les différentes thématiques des concertations, il ressort que «la situation de l’ensemble de l’enseignement supérieur malien s’est pas reluisante. Ce qui s’y passe, ce qui s’y fait, ce qui s’y vit, ne reflète pas les valeurs de travail, d’intégrité, de don de soi et de compétence qui fondent la société malienne. Il est important que la gouvernance de l’enseignement supérieur soit revue, corrigée et assise sur des principes intangibles que la concertation nationale devra dégager»

 

De son côté, le ministre de la Justice,  représentant le Premier ministre, a réaffirmé que le Gouvernement attachait une importance capitale à ses assises. Avant de partager cette thèse avec les participants: «les ressources humaines sont les mieux partagées dans ce monde, car toute nation en dispose. Leur valorisation, par la formation et la recherche, relève d’une vision stratégique pour assurer le développement d’un pays. Ceux qui l’ont compris se sont développés, même en l’absence de ressources naturelles. Les pays qui ont négligé cette approche ont de la peine à décoller, alors qu’ils recèlent d’énormes richesses naturelles, dont l’exploitation nécessite des ressources  humaines qualifiées. Leur formation est l’une des missions fondamentales de l’enseignement supérieur et de la recherche».

Ce qui correspond à une caricature déplaisante de notre pays, en manque de ressources humaines qualifiées dans bien des domaines, d’où l’importance de ces assises pour le Mali. Reste maintenant à savoir si ces conclusions vont être effectivement mises en œuvre, pour sauver le sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche du Mali.

 

Youssouf Diallo    

 

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1 commentaire

  1. On est déjà habitué à ces discours creux. Ces problèmes qu’on vient de citer par ci parlà sont connus de tous.l’heure est de mettre en pratique ces solutions qui sont connues depuis belles lurettes.Proposer toutes ces solutions et ne pas mettre les enseignants dans les conditions idoines ,c’est dejà prêcher dans le desert.On ne peut pas faire des concertations sur l’enseignement superieur et oublier les acteurs qui sont chargés de la mise en oeuvre à côté. Jeter un coup d’oeil aux impôts ,leurs primes seulement d’un mois dépassent 2fois le salaire d’un enseignant du superieur. Une injustice ,c’est pourquoi leur syndicat ne sort jamais au publique leurs doléances pour ne pas attirer l’attention des autres travailleurs. L’Etat devra vraiment revoir ces differentes inégalités.Le même agent des impots est formé par un enseignant . En définitive ,je pense que le probleme principal de l’ens sup.reste le bas salaire des enseignants,et les infrastrures.Wa salam

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