« Enseignement supérieur et recherche scientifique au Mali. Quelle balise pour l’avenir ? », Tel était le thème de l’émission « questions d’actualité » sur l’Ortm le dimanche 6 avril 2014. L’émission était présentée par Niaza Coulibaly qui recevait sur le plateau, le conseiller technique au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Drissa Diakité, le président du comité de pilotage de la concertation nationale, Pr Abdel Karim Koumaré, le Pr Salam Diakité, membre du comité de pilotage et Dr Kadiatou Baby Maïga, vice-présidente du comité de pilotage. Au cours de cette émission, les invités ont tous souhaité la nécessité d’élaborer des recommandations réalisables lors de la concertation nationale qui se tient du 7 au 9 avril 2014.
L’enseignement supérieur aussi bien que l’éducation de base a du plomb dans l’ail. Si ce ne sont pas les étudiants qui sont en grève, ce sont les enseignants ou vice-versa. Tout cela sous le regard impuissant du gouvernement et des parents d’élèves. Pour trouver les voies et moyens de sortie de crise, les acteurs sont en conclaves depuis le début de la semaine.
Ceci, afin d’élaborer des recommandations concrètes et réalisables. Alors en prélude à cette concertation nationale, la télévision nationale a organisé un débat télévisé pour exposer les vraies réalités de l’enseignement supérieur. C’est au cours de ce débat que Dr Kadiatou Baby Maïga, vice-présidente du comité de pilotage, a indiqué que tous les candidats à l’élection présidentielle avaient mis l’éducation au cœur de leur programme. Ce qui dénote l’importance de l’éducation dans un Etat.
Mais force est de constater que la démocratisation de l’éducation a engendré le nombre pléthorique d’étudiants. « Nous avons le devoir de former des ressources humaines de qualité. Je suis sûr que cette concertation ne serait pas une concertation de plus. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux participants d’élaborer des recommandations réalisables », a-t-elle conclu.
Selon le professeur Salam Diakité, cette concertation a le mérite d’avoir l’accompagnement et la volonté politique. Car il ne suffit pas seulement d’avoir de l’argent. Le Pr a également mis l’accent sur l’insuffisance des enseignants. «On n’est jamais prêt pour se marier. Je suis optimiste pour la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de cette concertation », a-t-il conclu. Pour le Pr Abdel Karim Koumaré, la recherche est capitale.
A l’en croire, l’effort des membres du comité de pilotage ne fera pas défaut. Quant au conseiller technique au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Drissa Diakité a invité les plus hautes autorités pour l’exécution des recommandations issues de la concertation. « Nous sommes tous concernés et nous devons tous apporter notre contribution pour un meilleur avenir de l’enseignement supérieur », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo
Oumou Koné