Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali : Le malade étant ausculté, les maux connus, place à la thérapie

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Moustaph Dicko
Moustaph Dicko, ministre de l’Enseignement supérieur

Le Premier ministre Moussa Mara a clôturé le 9 avril 2014 au CICB, les travaux de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali. Le but était de proposer des orientations, des mesures et des actions à mettre en œuvre pour le développement et la compétitivité du système d’enseignement supérieur national suivant un chronogramme défini.

Après trois jours de discussions entre universitaires, autorités, société civile, étudiants, députés, sur  les thèmes relatifs à la gouvernance, à la recherche et à la formation, aux ressources humaines, à la politique socioculturelle, aux infrastructures et équipements et aux financements, les participants ont formulé des  recommandations. Ce sont : faire de l’enseignement supérieur une priorité nationale, mettre en place un système fiable, de collecte, de traitement et de diffusion de données statistiques pour les besoins de planification, faire un plaidoyer en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, créer un poste fiable, extra budgétaire pour l’enseignement supérieur,  créer une autorité chargée de l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, mettre en place une structure permanente de veille pour l’élaboration du plan de suivi opérationnel des recommandations de la  concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali, adopter les textes de la reforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et signer un pacte de stabilisation sociale pour l’apaisement de l’espace universitaire. En réponses aux recommandations faites, le chef du gouvernement, Moussa Mara, rassure : « trois jours durant, vous avez ausculté le grand malade qu’est notre système d’enseignement supérieur, mettre le doigt sur les maux qui le rendent malade, proposer des remèdes pour le soigner et le guérir durablement. Le gouvernement et moi-même analyserons avec beaucoup de profondeur les propositions qui viennent d’être faites pour les mettre en œuvre. Il ne saura en être autrement, car je souhaite le meilleur possible pour notre école en particulier pour le segment de l’enseignement supérieur qui nous préoccupe toujours. Aucun sacrifice ne sera de trop pour rehausser notre enseignement au niveau qu’il mérite, pour la retrouver mieux lotis et en phase avec le monde », déclare Moussa Mara.

Beaucoup de jeunes attendent depuis longtemps avec impatience à la recherche de l’emploi. La formation qu’ils ont réussie est en totale inadéquation avec les attentes des entreprises. Il s’agit d’améliorer le développement, de créer la valeur ajoutée, de donner envie à la jeunesse  d’être bien formée et opérationnelle. Il n’est pas imaginable que les universitaires du Mali et de la diaspora malienne, autant d’intelligence, réunis, tous  mobilisés, ne réussissent pas à relever le challenge. Souvenez-vous, il n’y a pas longtemps, le Mali fournissait des cadres bien compétents et formés à beaucoup de pays frères. Nous devons reprendre le droit chemin. Je souhaite que l’exercice que vous venez de faire soit le socle de la refondation et de la mise en droit de notre système éducatif.

Hadama B. Fofana

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