Commission nationale des équivalences : Moussokoura dite Halima Sangaré et Luc Goïta victimes d’injustice ?

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« Après 5 années d’études à Cuba, sans compter l’année préparatoire, à notre retour au Mali en 2006, on nous a donné la maîtrise comme l’équivalence de notre diplôme, pendant que nos camarades de la même promotion et de la même Université ont reçu le diplôme d’études approfondies (DEA) et même le doctorat pour l’une d’entre eux ». C’est par cette phrase sans équivoque que Moussokoura dite Halima Sangaré, actuellement professeur d’histoire des arts à l’Institut national des arts (INA), a décrit la situation d’injustice qu’elle vit avec Luc Goïta, un sociologue sorti de la même Université cubaine. C’était au cours d’un point de presse qu’elle a animé le 5 Août 2011, dans la salle de Conférence de la Radio Kayira.

Le Mali est-t-il devenu le pays où des injustices qui crèvent les yeux ont cours ? Aujourd’hui, Moussokoura dite Halima Sangaré et Luc Goïta, n’hésitent pas à répondre par l’affirmative. Après avoir étudié 5 années à Cuba, sans compter l’année d’apprentissage de la langue espagnole, Moussokoura dite Halima Sangaré, Luc Goïta et un certain nombre de jeunes maliens, de la même promotion qu’eux, ont décidé de répondre à l’appel du pays. « Nos diplômes en poche, nous avions hâte de venir servir notre pays qui en a tant besoin.

Mais, nous n’avions jamais imaginé que nous allons devenir victimes d’une injustice qui nous empêche de dormir depuis bientôt 5 ans », a déclaré Moussokoro dite Halima Sangaré. Avant d’ajouter que depuis 2006 qu’elle et Luc Goïta sont victimes d’une discrimination sociale de la part du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali, à travers l’attitude de Mamadou Keita, directeur national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et non moins Président de la Commission nationale des équivalences. Selon elle, à leur retour au Mali en 2006, il leur a été délivré la maîtrise comme l’équivalence de leur diplôme, pendant que leurs camarades de la même promotion et de la même Université recevaient le diplôme d’études approfondies (DEA). « Incroyable mais vrai, l’une d’entre nos camarades promotionnaires, a même reçu le doctorat », a-t-elle indiqué. S’ils étaient quatre à être victimes de cette situation, aujourd’hui Moussokoura dite Halima Sangaré et Luc Goïta sont très écœurés de constater que la situation des deux autres a été réglée. « Après de nombreuses démarches que nous avons faites au niveau dudit ministère et de sa Commission des équivalences, le problème n’est toujours pas réglé, c’est alors que nous avons compris qu’il s’agit d’une discrimination sociale.

Nos camarades de promotion qui ont des parents dans la haute administration malienne n’ont pas souffert le martyre comme nous souffrons », a-t-elle déclaré. Face au refus de Bolly Traoré du secrétariat général de la Commission nationale des équivalences et de Mamadou Keita, Président de la dite Commission, de les mettre dans leurs droits, Moussokoro dite Halima Sangaré, pour le compte des deux victimes, a saisi le bureau du Médiateur de la République qui a entrepris depuis le 15 juin 2010 plusieurs démarches auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « Mais à ce jour, nos dossiers restent sans suite favorable malgré la disponibilité et l’engagement du Médiateur de la République. Donc, nous avons pris la résolution d’attirer l’attention du Peuple malien sur l’injustice dont nous sommes victimes de la part d’une administration sensée servir de façon égale tous les fils et filles de ce pays », a-t-elle indiqué. Avant de poser une question pour conclure. « Comment peut on accepter que des étudiants de la même promotion, ayant fait les mêmes études et sortis de la même université ne puissent pas obtenir les mêmes diplômes ?» s’est-elle demandée.                                  

 Assane Koné

 

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