Le réseau Yeelen Bulon a célébré, ce samedi 28 mai, la semaine mondiale de l’éducation pour tous sur le thème " Les langues nationales comme outil de travail des collectivités territoriales ". Ce sont les locaux de l’Ong Association des femmes éducatrices du Mali (Afem) qui ont abrité cette cérémonie. On pouvait noter la présence de Youssouf Camara, conseiller à l’éducation non formelle, représentant le ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, la coordinatrice de DVV internationale Mali, le directeur du CNR-ENF, et d’Ibrahim Ag Idbalrauat, président du réseau Yeelen Bulon.
L’éducation en général et l’alphabétisation en particulier restent l’une des préoccupations majeures des Etats, des partenaires au développement et des organisations de la société civile. L’évolution actuelle du monde place les personnes alphabétisées, informées, éduquées et formées au centre du développement durable. C’est conscient de cela que le réseau Yeleen Bulon, à travers une conférence de presse, a présenté le plaidoyer pour la promotion et le développement de l’éducation non formelle.
En effet, le réseau des acteurs en éducation non formelle dénommé Yeleen Bulon, présidé par Ibrahim Ag Idbalrauat, compte 68 ong, avec pour objectif principal de développer des espaces d’échange et de concertation pour la prise en compte des problèmes du sous-secteur de l’éducation non formelle, d’influencer la politique nationale d’éducation en faveur du développement de l’éducation non formelle, de contribuer à la réalisation des objectifs de l’éducation pour tous et des objectifs du millénaire pour le développement liés à l’éducation non formelle, de renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles du réseau, et de suivre et évaluer les discours et engagements en faveur de l’éducation non formelle en vue de l’atteinte de ces objectifs.
Lors de la conférence de presse, le président a lu un mémorandum élaboré pour la circonstance afin de faire connaitre les propositions et recommandations pouvant contribuer à bouter l’analphabétisme hors du Mali.
Ainsi le réseau Yeleen Bulon interpelle le ministre de l’Education de l’alphabétisation et des langues nationales, l’Etat malien, les Ptf et l’opinion publique sur l’urgence et la nécessité d’accroître l’aide budgétaire accordée à l’alphabétisation, à travers la création d’un fonds national exclusivement pour l’éducation non formelle, la mise en place d’un système de certification des compétences des apprenants prenant en compte toutes les méthodes, de valoriser le statut des alphabétiseurs par la création d’un corps des alphabétiseurs et éducateurs pour lesquels un système de recrutement dans la fonction publique de l’Etat et des collectivités doit être mis en place. Le réseau lance un appel aux élus des collectivités territoriales, aux partenaires bi et multilatéraux, au secteur privé, aux organisations de la société civile et à l’opinion publique sur le fait que l’alphabétisation est l’aimant qui permettra d’atteindre tous les objectifs du millénaire pour le développement et à ce titre doit être priorisée dans les plans de développement communaux.
Le réseau Yeleen Bulon a remis des fournitures scolaires aux élèves du centre de l’Association des femmes éducatrices du Mali (Afem), pour marquer cette journée.
