Les cinéastes Britanique Thomas Jeremy et le Malien Souleymane Cissé ont rencontré mercredi dernier à l’auditorium Flash de l’Université de Bamako des étudiants. Objectif : montrer aux jeunes le rôle de l’image dans la société et de partager leur expérience. C’était en présence du doyen de la Flash et du directeur du conservatoire Balla Fasseké Kouyaté et de plusieurs autres personnalités.
Les étudiants de la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines de l’Université de Bamako ont pris d’assaut sont sortis massivement mercredi pour prêter une oreille attentive à deux grands réalisateurs du 7e art. Il s’agit du Britanique Thomas Jeremy et du malien Souleymane Cissé.
Trois heurs durant les étudiants ont découvert ces deux hommes qui se sont donnés corps et âmes au cinéma. En effet, M. Jeremy qui a débuté sa carrière à l’âge de 25 ans est issu d’une famille où le cinéma avait droit de cité. « J’ai connu Souleymane Cissé, il y a plus de 25 ans. C’était en France et depuis une amitié nous a liés » a dit Jeremy qui a déjà réalisé beaucoup de films notamment en Afrique principalement au Niger et en Algérie.
Pour lui, les jeunes doivent se tourner vers l’image qui à ses dires reste un puissant moyen de communication et un facteur de développement. « Il y a 20 ans, pour faire un film de 30 mn, il fallait en plus des acteurs une centaine de personnes, mais aujourd’hui, grâce à la révolution technologique on peut faire un film avec peu de personnes et peu d’argent.
Le président de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel (Ucecao) qui s’apprête à organiser le 4 e édition du festival international de cinéma dénommé « Nyamina Sory » à partir du 12 décembre a saisi l’occasion pour évoquer des souvenirs sur le cinéma malien. A l’en croire le cinéma a contribué à l’éveil des consciences en Afrique et a activement participé au développement socio-économique et culturel du continent. Malgré les modestes moyens dont il dispose, M. Cissé appelle à la rénovation, la réouverture et la création des salles de cinéma.
Plusieurs autres personnes ont intervenu notamment le doyen de la Flash Salif Berthé, Mme Lizbette de l’Université de Tromso (Norvège), Abdoulaye Konaté, directeur du Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté. Les interventions ont suscité beaucoup de débats de la part des étudiants qui ont manifesté leurs intérêts pour le 7è art.
Idrissa Sako
“