Chut : DEF 2013 : Encore des fraudes organisées

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Moussa Bocar Diarra, ministre de l'Education
Moussa Bocar Diarra, ministre de l’Education

On parle souvent de mascarades électorales, mais pas assez de gabegies scolaires. Ce qui nous fâche aujourd’hui, c’est que la fraude, avec à la clé la vente des sujets, est devenue monnaie courante dans notre pays. Cela, au vu et su de nos plus hautes autorités en charge de l’éducation, qui d’ailleurs, dit-on, sont impliqués jusqu’à la gorge dans ce business. Nous n’en voulons pour preuve que les épreuves truquées du Diplôme d’études fondamentales (Def) organisées en cette année 2013. Et pourtant, le ministre Bocar Diarra avait donné l’assurance aux journalistes à la Maison de la presse, que toutes les mesures sont prises pour enrayer, sinon diminuer le fléau. Que du bluff !

 

En effet, l’examen du  Def qui sanctionne  les études  du premier ordre d’enseignement de notre système éducatif  s’est déroulé de façon déroutante dans les 1602 centres répartis sur l’ensemble du territoire national .Comme les hirondelles annoncent le printemps, les mesures tant pédagogiques que sécuritaires envisagés cette années devaient être rigoureuses et imperméables pour toutes fraudes ou tricheries . Mais, ni les candidats, encore moins les enseignants et parents d’élèves ne s’en sont pas abstenus.

 

Pour rappel, au total, ce sont 218757 candidats qui s’étaient inscrits sur l’ensemble du territoire national à l’examen de fin d’année scolaire du Diplôme d’études fondamentales. Tout allait bien se passer si l’on n’avait pas constater des montagnes de fraudes bien organisées, notamment à Bamako. Selon nos informations, des candidats au Def avaient sous leurs manteaux des sujets corrigés. Pire, des surveillants aidaient ces candidats en mettant des sujets corrigés au tableau ou glissaient des sujets corrigés à des candidats, moyennant des ristournes. Mon œil, la fraude scolaire  a encore de beaux jours dans notre pays ! Encore pour former des nullards aguerris à ruiner l’avenir de la Nation !

E. BRUNO

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1 commentaire

  1. Le ridicule n’a jamais tué au Mali. Hier soir, je fus sidéré quand j’ai vu Monsieur le ministre chercher des mots pour démentir la fraude en se blanchissant et accuser les pauvres enseignants. Je l’ai toujours dit, les enseignants n’ont pas de syndicat, sinon ce ministre allait avaler sa langue. De nos jours, on peut seulement un peu compter sur le syndicat des contractuels, mais ceux ci ne sont pas souvent lucides dans leurs agissements.
    Monsieur le ministre, vous êtes le reflet des cadres maliens: mensonge, tricherie, népotisme, escroquerie, d’autres qualificatifs pour vous…Vous êtes la honte des cadres formés avant les indépendances. J’ai vu personnellement les élèves avec les épreuves de Sciences naturelles au cyber avant l’heure de la rentrée de l’après midi. Au Mali, quand tu veux aider, l’acte se retourne contre toi, car ceux la qui doivent trancher sont fortement impliqués. De plus en plus comme le peuple se rend compte de la fausseté de ses dirigeants, il doit être débout comme un seul homme pour éradiquer ce fléau, sinon les enseignants qui sont accusés par le ministre et ses acolytes ne peuvent pas compter sur leurs syndicats. Je ne sais pas aussi si le peuple n’est pas dupe. Pauvres enseignants, prenez votre mal en patience.

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