Dans mon esprit de journaliste écrivant dans un organe de presse se voulant dédier aux questions universitaires, la réponse à cette question ne se cherche ni ne se pense. A celui ou celle qui se s’offrirait le luxe de me la poser, je répondrai sans réfléchir et avec beaucoup de sévérité : « Va te faire voir ailleurs si j’y suis ! » Le lecteur qui est friand des convenances voudra bien m’excuser mon manque de courtoisie ; d’ailleurs ce n’est même pas un manque de courtoisie, mais c’est comme cela qu’il faut faire quand les choses ne tournent pas rond.
En fait, il est des vérités qui ont le mérite d’être éclatées et que même la pire des mauvaises Foi aura la sagesse d’admettre. Il y a quelques jours, un confrère m’a fait remarquer que le comité aeem de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion a désormais un nouveau secrétaire général, et qu’il a été porté à la tête du mouvement à coups de boustifailles et de boissons… Des fadaises, en réalité ! Ce qui m’a fait perdre tout sourire, c’est lorsque le confrère a expliqué, rigolo, que cet évènement n’a enregistré la présence d’aucun journaliste de quelque organe de presse du pays et que cela n’est autre qu’un tare de culture de communication dont a toujours souffert l’aeem. Là j’ai enfourché une colère forte avant de me rendre à une évidence qui est que cet acte n’est pas isolé, mais bien vient renforcer ce que tout le monde savait : dans l’aeem, on a la mauvaise habitude de traiter les gens par-dessus la jambe.
Bon, autant vous le dire tout de suite, je n’étais pas de la partie mais on m’a rapporté que beaucoup de secrétaire généraux de lycée étaient présents. Ces lycéens, je veux dire ces enfants qui se moquent gentiment de l’école, n’ont rien mis au dessus de l’aeem, ne savent pas pourquoi l’association existe (on ne leur explique pas aussi), et pire, se comportent dans nos lycées comme un caïd de banlieue à telle enseigne que l’on a sentiment que l’aeem n’est rien d’autre qu’un réceptacle de cancres, de gouapes et que sais-je encore, scandale suprême, qui ne supportent pas de redoubler. Pour ce faire, ils sont prêts à tout pour passer. Qui n’est pas sans savoir que dans certains lycées, surtout publics, des cancres passent sans coup férir parce qu’ils sont dans l’aeem ? Mais la seule explication plausible est que les pintades regardent celles qui les guident… Comprenne qui pourra. Une chose est sûre : l’aeem a aujourd’hui besoin de faire des communications pour reconquérir l’estime des gens, au risque de rester ce qu’elle a toujours été.
Arrêtons de bavasser et revenons à nos moutons, pour parler comme tout le monde. Alors, le nouveau secrétaire général du comité aeem de la FSEG se nomme… Je ne le sais pas et ne vous dirais pas même si j’en avais une idée. Allez savoir. Moi aussi j’ai un principe que je ne demande à personne de suivre : « Sois humble avec les humbles et plus fier que les orgueilleux »
Boubacar Sangaré
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