Comme à l’accoutumée, le ministère de l’Education Nationale a procédé le vendredi 5 août 2016 à l’analyse des résultats du Baccalauréat, à la faveur d’un point de presse animé par le responsable de la Cellule de Communication, Boubacar Diallo, le Directeur National du Centre des Examens et Concours, le Pr Mohamed Maiga, et du Directeur National de l’Enseignement Secondaire Général, Koro Monzon Koné.
Le Directeur National du Centre des Examens et Concours expliquera que cette année 116 510 candidats étaient inscrits au Bac, dont 113 569 pour le Bac général et 2 941 pour le Bac technique.
Pour le Bac général, il y avait 78 508 candidats réguliers, contre 35 061 candidats libres (CL). Pour le Bac technique, les candidats réguliers étaient au nombre de 2 555, contre 386 candidats libres.
Les candidats présents au Bac général étaient 100 255, contre 2 599 candidats présents au Bac technique. Les CL présents pour le Bac général se chiffraient à 28 674, contre 330 CL pour le Bac technique.
Sur les 73 850 candidats réguliers présents, 21 562 ont été admis, soit 29,20%. Sur les 29 004 CL présents, 3 412 ont été admis, soit 11,76%. Le total des réguliers et des CL donne un taux de réussite de 24,28%.
Les résultats de cette année ont été largement supérieurs à ceux de l’année dernière (17,99%), avec un écart de plus 6,29%. Selon le Directeur National de l’Enseignement Secondaire Général, cette performance s’explique par plusieurs facteurs, au nombre desquels la formation de tous les professeurs à l’Approche par Compétence (APC), telle que définie par le Décret N° – 11 – 234 / P-RM du 12 mai 2011 portant organisation de l’Enseignement Secondaire Général, qui la consacre comme mode privilégié d’approche pédagogique dans le sous-secteur du système éducatif malien.
S’y ajoutent les différentes missions de sensibilisation qui ont sillonné tout le pays à la rencontre des acteurs du système éducatif pour prêcher l’organisation d’examens propres, sans fuite de sujets et sans fraudes. Sans oublier le suivi permanent de tous les professeurs par des Inspecteurs, la création d’Inspections Pédagogiques Régionales de l’Enseignement Secondaire (IPRES) et les missions de supervision dans les différents centres d’examens, qui ont dissuadé les velléités de fraudes.
Le Chef de la Cellule de communication du ministère de l’Education Nationale a quant à lui parlé de la gestion de l’école malienne et de la planification, qui permet une bonne évolution du système éducatif.
Il a ajouté que le Mali attendait un résultat de 30% d’admis au Baccalauréat, perspective pas encore atteinte, même si la courbe d’évolution du taux de réussite est positive. Pour lui, les 29,20% obtenus chez les candidats réguliers reflètent le niveau réel des élèves.
«L’organisation des examens est presque un dispositif de guerre chaque année au niveau du ministère. Depuis trois mois, tous les jours à 7h30 se tient une rencontre de breefing avec le ministre, pour faire le point de l’évolution. Et chaque responsable doit dire à quel niveau il se trouve. C’est, entre autres, ce qui a permis d’engranger cette performance», à en croire Boubacar Diallo.
Adama Bamba