Depuis un certain temps, la tension est montée d’un cran entre les médecins en cours de spécialisation (CES) et les responsables de l’Université des sciences, techniques et technologiques de Bamako (Usttb). Plus particulièrement, au Décanat de la Faculté de médecine dirigée par le Vice-doyen Ibrahima Maïga, depuis le décès du Doyen Anatole Tounkara le 22 janvier 2013. La raison dudit bras de fer est due au fait que, contrairement aux années antérieures, la DFM du ministère de la Santé a refusé de payer les frais de formation des CES (300.000F/personne), tant que l’administration d’Ibrahima Maïga n’arrive pas à justifier toutes les sommes reçues antérieurement.
Les médecins CES qui sont environ 400 personnes sont très en colère. Ils l’ont dit à qui voulait l’entendre le vendredi dernier, dans l’enceinte de la Faculté de médecine et d’odontostomatologie, juste en face du décanat. Ils disaient ceci : «Des responsables incompétents ;A bas les dirigeants dirigés ;A bas la médiocrité ; Vive…»
Pour en savoir davantage, nous avons tendu notre micro à Drissa Sangaré, Secrétaire général des médecins CES du Mali. « Il se passe que depuis maintenant 5 ans, le ministère de la Santé que je remercie très chaleureusement, met à la disposition du Décanat de la Faculté de médecine 300.000FCfa par étudiant pour les frais de formation. Le problème, cette année, est lié au fait que la DFM du ministère de la Santé exige que les sommes reçues, soient justifiées. Sans quoi, il ne pourra pas payer les frais de formation pour cette année. Le Doyen Ibrahima Maïga n’a pas pu faire cela. Pire encore, il exige que les étudiants s’acquittent de ces frais. Chose que nous n’allons jamais faire, même s’il faut que l’année soit blanche», précise-t-il.
«J’invite tout le monde à accorder une minute de silence en la mémoire du Professeur feu Anatole Tounkara. S’il était vivant, nous ne nous serions pas réunis ici aujourd’hui. Car, il était responsable et dévoué pour la cause des étudiants. Aujourd’hui, j’ai honte parce que nous avons des responsables incompétents qui nous ont mentis, qui nous ont trahis et qui nous ont volés. Arrêtons de sauvegarder nos postes et disons-nous la vérité en face», déclarele jeune Chaka Keïta, très en boule.
Avant de poursuive en qualifiant le Doyen Maïga de pseudo-doyen et d’incompétent. «Ibrahima Maiga est un pseudo-doyen qui n’arrive pas à s’assumer. Mais, qu’il sache que si jamais nous consommons une année blanche, des têtes vont tomber. Le pseudo-doyen Maïga nous a volés, alors quefeu Anatole Tounkara n’a jamais fait ça. Tant que nous ne serions pas mis dans nos droits, il n’y aura pas d’examens», vocifère-t-il.
A la suite de cela, ces mécontents ont marché du Point-G à Koulouba, scandant des slogans hostiles au Doyen Maïga. Et ils promettent de maintenir la pression.
Affaire donc à suivre…
KANTAO Drissa