Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a promis aux peuples maliens de mettre fin aux maux qui rongent le pays depuis belles lurettes. Le secteur de l’éducation que nous évoquons ici est l’une de ses préoccupations majeures. Eloigner la politique de l’école, disait-il. Promesse liée à l’acte? Loin s’en faut ! En tout cas, pas dans le cercle de Kadiolo, précisément dans les communes de Zégoua et Diou où la promotion est liée à la coloration politique. Deux enseignants ont été nommés Directeurs en violation des textes qui régissent le monde de l’enseignement. Le DCAP, et ces mêmes enseignants sifflent dans la même trompette. Le RPM est devenu le support pour atteindre des ambitions mal placées.
Ici, il s’agit des hommes de celui à qui tout le Mali a placé sa confiance pour tout démêler et faire régner l’impartialité ou l’objectivité. Le chef de l’Etat, IBK, à travers tous ses discours promettait au peuple orphelin du Mali, qui voyait son avenir se drainer vers le chaos, le meilleur.
Discours lié à l’acte?
Dans ces promesses, la plus prééminente qu’il n’a lui-même cessé de répéter est l’éducation. Une éducation dont il ne reste plus rien en termes d’espoir. La politique l’a complètement asphyxiée car les enfants sont utilisés comme bouclier par les politiciens pour des règlements de comptes politiques.
Aujourd’hui, ces mêmes faits dénoncés reprennent corps. Et où ? Dans le cercle de Kadiolo où nous nous sommes dépêchés pour en savoir plus sur la question.
Dans cette zone, notamment à Zegoua et Diou, la politique a pris en otage l’éducation. Et la promotion n’est liée qu’à la coloration politique.
Voyons donc cette sombre histoire bien peaufinée par les ténors du parti Rassemblement Pour le Mali (RPM) dans ces localités. Deux enseignants du rang des collectivités et contractuels ont illégalement bénéficié du statut de Directeurs d’école sans respect d’aucun texte régissant le secteur de l’éducation.
A qui la faute? Le Directeur du CAP de Kadiolo, Famara Coulibaly, est pointé du doigt. C’est un militant du RPM nommé depuis Bamako où il servait au ministère de l’Education de l’Alphabétisation et des Langues Nationales pour être DCAP de Kadiolo. Il a pris fonction en début janvier 2013.
Depuis son arrivée, les choses semblent tournées de mal en pis. Selon des sources sur place à Zégoua, il avait ordonné aux Directeurs d’école de la zone de recenser tous les enseignants militants du RPM. Pour quoi faire ? Et par la suite, il nomma 19 enseignants de manière incorrecte à son gré.
Des faits sont là !
A Zégoua, non loin de sa retraite (décembre), le Directeur de l’école fondamentale ‘’A’’ devait être remplacé. Et si les normes se respectaient, c’est un enseignant de ‘’classe exceptionnelle et Etatique’’ qui devrait être nommé au poste de Directeur. Loin s’en faut ! M. Coulibaly viole ces règles en nommant un certain Moussa Yattara, un contractuel qui est en fonction dans la ville de Zégoua, il y a seulement 6 ans. C’est-à-dire 2007. Il venait de Kebeni, un village situé à 20 km de Zégoua. Voyez vous-même un enseignant contractuel bénéficié de titre de Directeur devant un enseignant fonctionnaire de son Etat et de surcroit devant des enseignants de classes exceptionnelles?
La hiérarchie n’est pas respectée et alors l’éducation est politisée ! Ce même M. Yattara, responsable de la sous-section du RPM dans la commune de Zégoua, selon des témoins, disait à qui veut l’entendre : « si IBK est élu président, je serai le Directeur de cette école ». Chose faite.
Diou aussi enregistre le même triste sort où prime la coloration politique. A ce niveau aussi, le Directeur de l’école fondamentale, Attanou Saye, a été muté sans raison aucune à Misseni où il sera Directeur Adjoint. Il a été remplacé par un certain Bassala Traoré, un fonctionnaire des collectivités qui est en fonction à Diou, il y a seulement 3 ans. Le Directeur en question relevé de sa fonction, a été informé de sa mutation le jeudi dernier seulement. Selon des sources depuis Diou, le nouveau Directeur est aussi un militant du RPM.
A Zégoua, la subdivision du Syndicat de l’éduction de base n’entend pas rester les bras croisés. M. Yakouba Diono que nous avons rencontré, membre du SYNEB de Zégoua, promet d’alerter toutes les autorités compétentes en la matière de Kadiolo, de Sikasso et même Bamako.
Dans cette lutte pour une cause noble, comme il le dit lui-même, la population et le maire de Zegoua sont aussi avec lui et ont aussi manifesté leur mécontentement contre la nomination de M. Yattara en violation flagrante des textes en vigueurs.
Ces pratiques, selon des informations, se passent dans plusieurs localités du Mali. IBK est-il au courant ? En tout, cas la situation est alarmante. S’il ne prend pas des dispositions, elle créera des disfonctionnements au sein de l’école entre les enseignants et Dieu seul sait jusqu’où cela pourrait nous conduire.
A suivre
Boubacar Yalkoué, envoyé spécial à Zégoua
Les fonctionnaires de l’Etat ne sont pas plus compétents que les contractuels! Même formation, même diplome
M. le journaliste, je suis d’accord avec vous quand vous critiquez la méthode de nomination des directeurs. Mais par contre vous faites une grosse erreur en parlant d’enseignants et d’enseignants de l’Etat. Je vous informe que les deux ont le même diplôme car sortis des mêmes écoles. Ils ont tous les deux comme employeur l’Etat.
petit journaliste amateur de septième zone !!! tu connais peut être les textes qui régissent une nomination au poste de directeur !!! a force de penser négativement, tu vis de la sorte !!! pourquoi voir tout a l’envers ??? le D.CAP est le seul responsable de ses décisions !!! si les nouveaux directeurs échouent, tu peux vomir tes venins !!! mais avant occupe toi de ta famille que tu ne contrôle même pas !!!
Comments are closed.