Le département a gardé son ambiance tous les deux jours durant et, ni les étudiants ni les visiteurs ne se sont rendu compte d’un mouvement de grève. Ce, parce que la dite grève a été simplement et purement boudée par les travailleurs qui ont jugé la lutte « anti-syndicaliste ».
Pour seul motif de la grève, le syndicat demande à la direction du CNOU d’annuler une décision à travers laquelle des changements de postes sont intervenus au sein du département. Ces changements ayant pour but de permettre au CNOU d’avoir une certaine performance courant l’année 2015, ont consisté a remplacé des agents de catégorie B par des agents A à des poste de chefs de section. Toute chose qui n’a pas été du goût des responsables syndicaux.
En clair, ceux-là qui ont été relevés de leurs postes sont en majorité des responsables syndicaux. Et la coïncidence a voulu qu’au moment des faits, c’est-à-dire au même moment où la décision a été prise par la direction, le syndicat avait déposé un préavis de grève. Mais cette grève n’aura plus lieu après satisfaction de tous les points de revendications suite à une médiation conduite par le ministère de la fonction publique.
Vue sous ce prisme, la situation a pris une autre ampleur, les responsables syndicaux se sont sentis « lésés » et « intimidés ». D’où l’appel à la grève les 22 et 23 janvier derniers. Et pourtant ceux-là qui ont été promus à des postes supérieurs et les « lésés », soit dit en passant, sont du même bureau syndical que. «Le syndicat doit-il combattre le syndicat ?» s’interrogent alors les observateurs
Quant à la direction du CNOU, elle explique son geste par deux motifs : Primo, nous précise-t-on, ceux là qui ont chuté de postes sont des responsables syndicaux plus motivés pour des intérêts personnels que par des activités du département. Secundo, a-t-on aussi précisé, la direction a pris cette décision pour pouvoir avoir une certaine performance au niveau opérationnel. Raison pour laquelle les catégories B ont été remplacées par des catégories A. « comme le suggèrent, de toute évidence, les textes de la fonction publique malienne. » a-t-on signalé.
Avant d’aller à cette grève un comité de conciliation dirigé par le ministère du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions avait été mis en place dès le dépôt du préavis. Ce comité, nous indique-t-on, a recommandé aux deux parties de gérer la situation à l’amiable, en d’autres termes d’aller « laver les linges sales à la maison », tout en précisant aux syndicalistes que la décision prise par la direction est «légale» et «légitime».
Et voulant bien suivre la directive du comité de conciliation, la direction du CNOU a alors proposé aux protestataires des postes dans la gestion de la nouvelle cité universitaire « Kabala » dont les travaux sont déjà à termes. Nonobstant cette proposition, le syndicat a souhaité maintenir son mot d’ordre.
En somme, la manifestation aurait pu être une réussite si elle incarnait au moins quelque chose de légitime ayant trait à l’intérêt collectif de tous les travailleurs. Ils (les travailleurs) l’ont vite compris. Raison pour laquelle, sur environs 120 agents, 91 se sont régulièrement rendus au travail pendant que 15 sont en congé de formation et la grève n’a été suivie que par une dizaine de travailleurs.
Djibi
Bilan 2014 du Cenou : Encourageant
Contrairement aux années précédentes, 2014 a été une année riche en couleur au Centre National des œuvres universitaires. Plein de réalisations ont été effectuées, le département s’en félicite et ce ne sont pas les étudiants ce qui se plaignent.
Au nombre de ces réalisations, l’on note la mise en place du réseau wifi (gratuit) et de vidéosurveillance dans toutes les résidences universitaire du Mali. Des cantines et des infirmeries universitaires ont été rénovées. Trois ambulances médicalisées sont désormais à la disposition des étudiants, la bancarisation des bourses est presque effective et le projet d’installation d’une radio campus est en cours. Des compétitions sportives et culturelles accompagnées des prix et de trophées ont été également organisées au titre de la même année.
La dernière réalisation du CNOU est le lancement d’un programme de développement d’un système informatique de gestion des bourses, logement, transport, santé et actions sociales. Le programme a été lancé courant semaine derrière.
Djibi