Centre national des Oeuvres universitaires :3,56 millions de FCFA consumés en cartes de recharges par  le DG et son Agent comptable en quelques mois

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Etablissement Public à Caractère Administratif, doté d’une autonomie financière, le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) a pour mission de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants de l’enseignement supérieur par la fourniture de prestations s’y rapportant. Contrairement à cet objectif clairement défini, le centre est devenu un service de non droit au profit de son administration dirigée par Adoul Haïdara, pourtant inspecteur des finances. Résultat, plus 3,56 millions de FCFA dilapidés en cartes de recharges pour le DG et son Agent comptable en quelques mois.

Pour répondre aux besoins d’infrastructures et de gestion, notamment en ce qui concerne l’hébergement, la restauration, le transport, l’encadrement et les activités récréatives des étudiants, l’Etat a créé le CENOU et lui a confié la gestion de tout le patrimoine universitaire. Avec l’accroissement de ses activités, le centre a vu son budget bondir de 400 millions en 2002 à 15 milliards de FCFA en 2010. Malgré cet effort considérable des plus hautes autorités, le CENOU n’a cessé de régresser en matière de bonne gouvernance. Résultat, l’objectif visé par l’Etat a été relégué au second plan au profit des intérêts personnels. Contrairement aux autres Etablissements Publics à caractère Administratif et à la loi, le centre n’a tenu qu’un seul conseil d’administration de sa création en 2001 à nos jours. Pour les limiers qui ont découvert ce disfonctionnement hallucinant, le centre n’a pas validé ses projets de manuel de procédures et de règlement intérieur.

Il ne dispose pas non plus d’accord d’établissement, ne respecte pas son cadre organique. Il n’existe pas non plus de fiche de description des postes ni de plan de carrière pour le personnel.

VIOLATION FLAGRANTE EN CASCADE
En plus d’un mécanisme d’archivage défaillant, le CENOU n’a jamais respecté les dispositions du code des marchés publics. Aucune preuve des appels d’offres, ni de la réception des offres ou de la création de commissions d’ouverture et jugement des offres. Aucun support des études et des travaux déclarés réalisés.

Dans le domaine de la comptabilité, le centre ne procède pas à l’identification des biens achetés ni à leur inventaire.

Dans le domaine des ressources humaines, il dispose de 110 agents contrairement aux prévisions de la loi organique qui est de 74. Bref un black out total !

DES MALVERSATIONS FINANCIERES CHIFFREES EN BOUCLE
En plus des disfonctionnements administratifs, certaines manœuvres, savamment orchestrées par la direction, ont causé des déperditions financières au préjudice du contribuable en toute impunité. Comme par miracle, le centre n’a pas retenu un montant de 1,44 million de FCFA au titre de l’Impôt sur les Revenus Fonciers. En plus il ne s’est pas assuré du paiement par les attributaires des droits d’enregistrement des contrats pour un montant de 5,67 millions de FCFA.

Payements indus à des cadres

A table sans réserve depuis sa création, la direction du centre s’est permis de prendre en charge en 2007 et en 2008, en l’absence de tout support juridique, les communications de téléphonie portable du Directeur Général et de l’Agent comptable pour un montant de 3,56 millions de FCFA.

Faillite totale dans la gestion des bourses et des allocations et autres aides sociales
Sans se soucier de la loi, la direction du CENOU, certainement avec la complicité du département de tutelle, a refusé de mettre en place la commission d’attribution des bourses et allocations telle que prévue par la loi. IL en est de même de l’aide sociale et des aides scolaires. Pour ne rien arranger, il ne dispose même pas d’un système fiable en matière de prévision et de suivi des bourses et allocations. En conséquence, le mécanisme en place donne lieu à des doubles paiements de bourses et d’allocations.

Les agences comptables des facultés, instituts et écoles n’ont pas reversé les montants non émargés par les étudiants, soit 515,10 millions de FCFA.

Selon une source proche de la structure, toutes ces manœuvres avaient pour objectif de permettre au Boss de s’empiffrer sans réserve. Dans nos prochaines parutions, nous allons vous livrer en exclusivité, les avoirs mal acquis des responsables dans l’exercice de leur mission.
A suivre et à poursuivre…
Lemzo Diallo

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