Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle était la semaine dernière à Badougou Djoliba pour une visite de terrain.
Modibo Kadjoké voulait mesurer les progrès du chantier d’un centre de formation professionnelle qui était en abandon depuis 1965. Le chantier prévoyait la construction de nouveaux bâtiments, la réhabilitation des infrastructures existantes. Modibo Kadjoké s’est aussi intéressé aux équipements nécessaires manquant au bon redémarrage du centre. Le centre a été construit en 1963 grâce à l’appui de l’ USAID afin de développer les compétences des jeunes de Badougou Djoliba et des villages voisins du Mandé. Quatre corps ont été développés à cet effet : maçonnerie, forge, menuiserie et mécanique auto.
En janvier 2006, la direction nationale de la formation professionnelle ayant été informée de l’existence du site et de son état de dégradation avancé, a dépêché une mission de reconnaissance des lieux. A l’issue de la mission, elle a recherché le financement pour sa reconstruction. Trois blocs ateliers – mécanique, forge, BTP – sont aujourd’hui construits de même que la loge du gardien et un local pour le groupe électrogène. Trois blocs ateliers en mécanique auto sont équipés et les 4 hectares du centre sont clôturés. Coût total de l’opération : 271 millions de Fcfa. Au cours de leur rencontre avec le ministre, les habitants de Badougou Djoliba ont émis une série de doléances.
Elles portent, entre autres, sur le retard accusé dans la réhabilitation du centre, l’absence de ressources pour la construction des bureaux, des toilettes et l’installation des équipements. Ils ont aussi insisté sur l’enseignement de la filière maraîchage, compte tenu de son importance dans la zone. Modibo Kadjoké a annoncé que le centre allait redémarrer le 1er novembre prochain par des cours d’alphabétisation. Il va accueillir 100 élèves à raison de 20 par filière. Le chef de village Sidiki Kéïta a salué cette annonce en cette période de crise d’emplois. La délégation ministérielle s’est aussi rendue Mofa, situé à 20 km de Baguineda.
Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle construit dans ce village une ferme école pour pallier l’insuffisance de formation des agriculteurs, éleveurs et jeunes entrepreneurs. Sur une superficie de 20 hectares, le département envisage de lancer des filières de formation en fruits et légumes, riziculture, aviculture, embouche, pisciculture, céréale sèche et machinisme agricole. Le coût de réalisation des infrastructures est estimé à 1,5 milliard Fcfa. Il faudra aussi 1,6 milliard pour les équipements, le matériel et l’outillage.
Le centre de Mofa pourra accueillir 150 élèves, mais son chantier comme celui de Djoliba, accuse beaucoup de retard. En attendant qu’il soit fonctionnel, Qatar Charity, à travers l’ONG Vie bonne, a édifié un bloc de trois classes, installé un panneau solaire et un château d’eau, creusé un puits, construit un étang piscicole à deux compartiments, un poulailler de trois compartiments et une étable bovine. Un bloc de deux appartements pour le logement des formateurs, un dortoir de 4 chambres (2 pour les filles et 2 pour les garçons), un logement pour le directeur du centre et un bloc pour l’administration ont également été bâtis par Qatar Charity.