À l’occasion de la Journée internationale de l’éducation célébrée le 24 janvier de chaque année par les Etats membres des Nations Unies, le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Mali (CNDH-Mali) a passé un message. Dans ledit message, Aguibou Bouaré a fait savoir que le « Mali célèbre cette journée dans un contexte où beaucoup de localités sont touchées par la crise sécuritaire et avec comme effet, la fermeture de 1632 écoles sur 8585, soit 19%. Cette situation prive du coup de milliers d’enfants maliens de leur droit à l’éducation». A cet effet, la CNDH, présidée par Aguibou Bouaré, recommande au gouvernement de sécuriser les écoles et les enseignants sur leurs lieux de travail, singulièrement dans les zones de conflit.
Selon le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Mali (CNDH-Mali), Aguibou Bouaré, le 3 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté par consensus une résolution proclamant le 24 janvier « Journée internationale de l’éducation » afin de sensibiliser au rôle que joue l’éducation dans la paix et le développement. Avant de signaler que l’adoption de la résolution 73/25 témoigne de la volonté politique de soutenir les actions transformatrices en faveur d’une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous. En dédiant une journée spéciale à l’éducation, dit-il, la communauté internationale a réaffirmé que l’éducation joue un rôle essentiel dans la construction de sociétés durables et résilientes, et qu’elle contribue à la réalisation de tous les autres objectifs de développement durable. « Afin de renforcer la coopération internationale à l’appui des efforts déployés vers la réalisation de l’objectif de développement durable n°4, la résolution a appelé toutes les parties prenantes, notamment les États Membres, les organismes du Système des Nations Unies, ainsi que la société civile, les organisations non gouvernementales, les institutions académiques, le secteur privé, les particuliers et les autres acteurs concernés à célébrer cette Journée. Le Mali célèbre cette journée dans un contexte où beaucoup de localités sont touchées par la crise sécuritaire et avec comme effet, la fermeture de 1632 écoles sur 8585, soit 19%. Cette situation prive du coup de milliers d’enfants maliens de leur droit à l’éducation », a souligné Aguibou Bouaré. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) salue les efforts du gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du droit à l’éducation qui est, faut-il le rappeler, un droit fondamental, mais elle formule des recommandations ci-après : sécuriser les écoles et les enseignants sur leurs lieux de travail, singulièrement dans les zones de conflit ; transférer les élèves déscolarisés (pour raison d’insécurité) dans des zones plus sûres où ils pourraient jouir de leur droit à l’éducation ; inscrire aux frais de l’État les élèves déplacés dans leur village ou ville d’accueil ; adopter les mesures adéquates facilitant le retour des enseignants dans les régions, notamment du Nord et du Centre ; adopter un mécanisme efficace de protection des infrastructures et du personnel scolaire; renforcer les mesures de sécurité dans les localités affectées par la fermeture des écoles et dans celles qui sont susceptibles de l’être. Pour la CNDH, la protection des Droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
A. Sogodogo