CAP de Djélibougou : De graves abus de pouvoir et des fraudes au DEF 2012 dénoncés

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Aboubacrine Touré est très remonté contre le DirCAP de  Djélibougou. Il explique qu’il y a deux mois, son collègue Adama Diarra et lui ont tout fait pour que le DEF 2012 soit exemplaire. Mais, comme on pouvait s’y attendre, il a été entaché de plusieurs cas de fraude. Pourtant, Aboubacrine Touré et Adama Diarra avaient saisi le DirCAP de Djélibougou par rapport à la gestion calamiteuse du Directeur du Second Cycle de Nafaji, Lamine Kéita, sans succès, à cause de ses accointances avec certaines personnes du CAP. Loin de prendre les mesures appropriées contre tous ces dysfonctionnements, le DirCAP a plutôt, à cause de leur intransigeance, écarté Aboubacrine Touré et Adama Diarra de la surveillance et de la correction du DEF.

Selon les déclarations d’Aboubacrine Touré et d’Adama Diarra, dans le cadre de sa tournée de routine, le Directeur du CAP, Mamadou Traoré, a surpris des élèves dans des centres d’examen en possession de photocopies des corrigés des épreuves de Maths, de Physique et de Chimie. A Doumanzana, c’est une candidate qui a été surprise par le DirCAP avec le corrigé complet de l’épreuve de Mathématiques, mais, loin de la sanctionner, le chef de centre fit tout pour passer ce cas sous silence. Mais où étaient donc passés les surveillants?

Au centre de Djélibougou I et II, Mamadou Traoré fut confronté à deux autres cas similaires. Dans la panique, et ne sachant pas trop quoi faire, il interpella la Directrice d’académie, qui devrait très prochainement faire face à un Conseil de cabinet au ministère de l’Education nationale.

En outre, Aboubacrine Touré et Adama Diarra dénoncent les pratiques consistant à réunir des conditions de fraude par la nomination de chefs de centre véreux  et de surveillants qui tremblent devant les billets de banque. Mais, là où le bat blesse le plus selon eux, c’est que le DirCAP lui-même a proposé Samba Coulibaly, un professeur de Maths de Doumanzana, pour corriger les épreuves d’Histoire et de Géographie, au détriment de spécialistes en ces matières qui pensaient figurer sur la liste des correcteurs.

Autres abus dénoncés par Aboubacrine Touré et Adama Diarra, la gestion calamiteuse de la coopérative scolaire, la vente des livres de l’école, la régularisation massive d’élèves exclus d’autres établissements, à l’exemple de Salimata Sidibé et de Maïmouna Coulibaly, moyennant la somme de 30 000 FCFA chacune. Ces abus ont été rapportés à la Direction du CAP, mais comme il a ses deux enfants au Second Cycle de Nafaji, il ferme les yeux, selon les deux enseignants, sur tous les abus et actes de mauvaise gestion dont Lamine Kéita se rend coupable.

Aboubacrine Touré et Adama Diarra se demandent si nous sommes dans un Etat de droit. Les sanctions dont ils ont écopé, injustifiées selon eux, ne contribueront-elles pas à démotiver les enseignants? Ils posent la question: jusqu’à quand le CAP de Djélibougou va-t-il continuer à être une épine dans le pied du ministère de l’éducation?

Pierre Fo’o Medjo

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2 COMMENTAIRES

  1. le bien public doit etre protege alors le ministere doit saisir le dossier pour tirer ca au clair nul n est au dessus de la loi

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