A la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) les étudiants réclament la réouverture immédiate des cantines universitaires. Cette requête des résidents nous a été rapportée par le secrétaire général de la FAST, M. Sanogo Ben, au cours d’une visite de terrain de notre équipe de reportage.
Pour toute personne ayant une petite idée de la position géographique du campus universitaire de la faculté des sciences et des techniques, nul besoin de rappeler son enclavement et les difficiles conditions de subsistance dans lesquelles vivent les résidents. ‘’Les étudiants sont obligés de se débrouiller de mille manières pour se procurer de quoi mettre sous les dents, alors que la cantine universitaire existe et n’a besoin que d’être rénovée’’, a révélé le secrétaire général du comité AEEM. Ben nous a également confié qu’une entreprise de la place avait d’ores et déjà entamé les travaux de rénovation. L’entreprise en question aurait été contrainte d’arrêter les travaux sur décision du nouveau directeur général du centre national des œuvres universitaires (CENOU). Toujours selon notre interlocuteur, l’entreprise en question serait même prêteà boucler les 20% des travaux restants si le Directeur du CENOU donnait son feu vert. Et pour qui connait le numéro 1 actuel du CENOU et les conditions douteuses dans lesquelles le centre était géré sous l’égide des anciennes administrations, nul besoin de rappeler que sa volonté d’interrompre les travaux ne saurait être fortuite. En attendant d’en savoir plus sur cette affaire auprès des personnes concernées, il convient de rappeler que la cantine était gérée par une personne de bonne volonté, sensible aux problèmes des étudiants,qui donnait de la nourriture à crédit aux étudiants en situation difficileavant l’obtention de leurs bourses et trousseaux. Depuis la fermeture de la cantine et le retrait de sa gestion à cette personne dite de bonne foi, la situation alimentaire de bon nombre d’étudiants se serait dégradée d’où l’appel du comité AEEM aux plus hautes autorités universitaires en vue de la finalisation rapide des travaux de rénovation et de l’ouverture de la cantine universitaire.
Pour notre part, dans un dossier spécial sur cette situation, nous tenterons de faire la lumière sur certaines zones d’ombres afin d’édifier l’opinion nationale.
Drissa KANTAO
Faculté de droit public/USJPB :
Les examens et les grands devoirs se pointent à l’horizon…
En dépit des menaces relatives au déclenchement de la grève du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP), les structures universitaires s’attèlent à boucler leur année universitaire avant le démarrage des prochaines hostilités électorales. La faculté de Droit Public est dans cette même logique.
Dans les deux facultés de droit de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako, les grands devoirs et les examens sont programmés pour très bientôt. Dans une rencontre extraordinaire, le conseil des professeursde la faculté de Droit Public a décidé de suspendre les cours à partir du samedi 15 juin. Les travaux dirigés se poursuivront jusqu’au 22 juin. La date du lundi 24 juin est prévue pour les grands devoirs de tous les étudiants de la faculté de droit public. Les examens au titre de l’année universitaire 2012-213 pour les étudiants en Licence et Maitrisesont prévusdu jeudi 27 juin au mardi 2 juillet.Pour les étudiants de la 1èreannée et ceux de la 2ème année, les examens sont prévusdu 3 au 9 juillet. Les emplois du temps précisant les matières, les jours, les heures et les sites devraient êtredisponibles dans les jours à venir. Par ailleurs, la date du samedi 29 juin 2013 a été retenue pour le dépôt des notes pour tous les professeurs chargés de Travaux Dirigés.
Drissa KANTAO
ENI/ABT
La grève des enseignants inquiète administrateurs et étudiants !
La situation actuelle qui prévaut dans les différentes structures, notamment le déclenchement de la grève des enseignants du supérieur, inquiète tous les acteurs du système. C’est en tout le constat général que nous avons pu faire aux termes de nos échanges avec certains acteurs dont le Directeur General et le Secrétaire General du comité AEEM de l’ENI/ABT.
‘’Nous sommes vraiment très inquiets, l’année universitaire 2012-2013 a déjà souffert de grève en début d’année. Nous avons élaboré un calendrier spécial pour cette année universitaire. Nous craignons que la reprise dela grèvene chamboule le programme. Sinon, comme nous l’avons toujours dit,la grève des syndicats est vraiment légitime et ne peut que nous être bénéfiquesen tant qu’enseignants. Mais je pense trèssincèrement qu’il sera préférable qu’on se donne tous les mains pour sauver l’année universitaire en cours. Je me réjoui de constater que les enfants ont pu composer au DEF et que le Baccalauréat aussi a pu démarrer dans les meilleurs conditions. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles, je souhaiterais que l’année soit sauvée à tout prix. Pour cela, j’invite tous les partenaires concernés à s’asseoir autour de la question et le plus rapidement possible afin qu’une solution définitivesoit trouvée…’’ nous a confié le directeur général de l’ENIT/ABT M. Mamadou Sanata Diarra. Quant àM. Sylla, le N°1 des étudiants de l’école, il a vigoureusement manifesté sa déception face à la situation.‘’Cette histoire n’a que trop durée, que les autorités prennent enfin leurs responsabilités’’, a-t-il déclaré.
FMOS/FA-PHA/USTTB
Les bourses tombent…les étudiants retrouvent le sourire !
Après la pluie c’est le beau temps, avons nous coutume de dire. Dans les facultés de médecine et de pharmacieet dans lesquelles la plupart des étudiants vivent soit au campus, soit dans le quartier du point-g, la situation devenait intenable. Le grand retard des bourses et trousseaux avait rendu l’atmosphère presqu’invivable. Le comité AEEM du bouillonnant Almamy I Koita était à la fois au four et au moulin. A l’instar des étudiants non détenteurs de compte bancaire qui avaient commencé à percevoir leurs pécunes, tous les autres étudiants sont rentrés dans leurs droits. Et depuis lors, tous les étudiants semblent retrouver le sourire. Lequel sourire qui risque d’ailleurs de laisser la place à l’inquiétude avec la situation de grève qui vient de s’achever ce matin et pourrait éventuellement refaire surface.
Drissa KANTAO