La section syndicale de l’enseignement fondamental du syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC) a tenu une conférence de presse le mardi 28 août à la bourse du travail. Les enseignants ont voulu donner une clarification après la sortie jugée déplacée du ministre Adama Ouane. Qui avait accusé ces derniers d’être à l’origine de l’échec scolaire des enfants en raison de leurs sorties intempestives. Le conférencier Mahamoud Ben Katra a rejeté d’un revers de la main les accusations du ministre.
L’orateur n’est pas allé par quatre chemins pour démentir les propos du ministre Adama Ouane. Pour Ben Katra, les enseignants ont appris en partie que l’échec des enfants aux examens relève des nombreuses grèves observées par les syndicats enseignants.
” Nous organisons cette conférence de presse pas pour dire que nous sommes contre le ministre de l’éducation mais nous avions analysé en toute responsabilité pour rendre publique la réflexion menée quant aux autres facteurs qui concourent à l’échec des examens d’une façon générale ” a-t-il déclaré. Parlant des difficultés, le Secrétaire général, fera savoir que le premier échec est dû au non respect du Protocole d’accord signé entre l’ancien ministre Salikou Sanogo et les syndicats et axé sur les conditions de surveillance et de correction des examens.
“Nous avons rapproché le ministre par rapport à ce protocole d’accord. La réponse est sans ambigüité car il nous a affirmé qu’il n’est pas question pour lui de prendre en compte ce qui fait l’objet d’accord entre l’ancien ministre et les syndicats ” a rappelé le syndicaliste. S’y ajoutent la pléthore dans les salles de classe, l’arrêt de la formation continue pour les enseignants, la suppression du CEP en passant par la non- atteinte du temps d’apprentissage officiel qui est de 172 jours par an. De même que la non- maitrise des innovations pédagogiques par les enseignants et le mode de calcul des notes d’examen en rapport avec les notes de classe.
Sur ce point, Mahamoud Ben Katra soutiendra qu’il est temps de revoir ce système après sa mise en œuvre qui concourt beaucoup à l’échec des enfants aux examens.
Pour mieux préparer le DEF, il est important de prendre certains aspects en compte, a-t-il fait savoir.
Il a, entre autres, proposé d’élargir la rencontre entre les directeurs de centre d’animation pédagogique et les directeurs d’école sur l’organisation pratique de l’examen aux autres acteurs et partenaires de l’école, de rendre disponible la liste des surveillants, des correcteurs, et du secrétariat dans un délai raisonnable et de choisir des salles bien adaptées pour le bon déroulement des examens.
Ramata TEMBELY