La grève des enseignants déclenchée le mardi 9 juillet dernier a provoqué, à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie, une grande manifestation de colère des étudiants. Laquelle s’était soldée par un affrontement avec les forces de l’ordre. Le bilan est lourd : 37 blessés du côté des étudiants. Les responsables du bureau de coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) ont tenu une conférence de presse sous l’Acropole de la Faculté des Sciences et des Techniques pour livrer aux journalistes leur version des faits et indiquer les dispositions qui vont être prises dans les jours futures si aucune solution n’est trouvée face au problème.
C’est après avoir pris connaissance de l’effectivité de la grève des enseignants le mardi 9 juillet pour une semaine, renouvelable aussitôt, que les étudiants en médecine, en pharmacie et en odontostomatologie, très déçus et inquiet d’une seconde année blanche, ont pris en otage le CHU du point-g. L’objectif était de manifester leur mécontentement et dénoncer l’indifférence des autorités du pays face à la signature du protocole d’accord du 06 mars 2012. Quelques instants après le début du sit-in, les policiers déployés pour encadrer la « manif » ont tenté de disperser la foule d’étudiants à coup de gaz lacrymogènes, de balles réelles et de matraques. Selon des manifestants, des portes ont été défoncées, des ordinateurs et téléphones portables volés dans l’internat du Centre Hospitalier Universitaire du Point-G.
‘’Quand nous avons été approchés par les policiers du 8ème arrondissement pour immédiatement mettre fin à notre sit-in, nous leur avons répondu par la négative. C’est ainsi qu’ils nous ont arrosés de gaz lacrymogènes. Effectivement, nous avons répondu par des jets de pierres. Nous avons d’ailleurs réussi à chasser les policiers qui sont partis se renforcer. Ils sont revenus avec des blindés, des armes à feu, des matraques… Nous nous sommes repliés sur l’hôpital, les dortoirs de la FMPOS et le quartier du point-G. Nous avons été poursuivis dans chacun de ces endroits et avons été tabassés à sang par les forces de l’ordre, avant de nous dépouiller de nos téléphones, ordinateurs et autres objets…’’, nous a confié M. Kané Fousseyni, secrétaire général adjoint de la FMOS/FA-PHA. Il a poursuivi en disant qu’après avoir constaté que la situation s’envenimait, il a personnellement appelé le commissaire pour lui demander de demander à ces hommes de cesser les hostilités, et que ce dernier a répondu en ces termes : ‘’n’avez-vous pas dit que vous êtes des grands garçons ? Alors battez-vous contre mes hommes et nous allons voir à la fin qui est plus fort que qui’’.C’est ainsi que, comme pour obéir aux ordres du commissaire du 8ème arrondissement, toutes les portes de l’internat ont été cassées, les chambres dévalisées. Dans le quartier de Point-G et à l’hôpital, les mêmes actes ont été posés. Les étudiants non manifestants, les habitants et même les gardes-malade n’ont pu être épargnés. La chasse aux étudiants aura duré de 10h à 16 h. Au final, contrairement aux informations relayées par certains medias de la place, il a été signalé que 37 étudiants ont été blessés, dont 3 par balles. Le cas le plus grave fut celui d’ISSA Djiguiné qui a pris une balle en plein poumon.
Face à cette situation tragique, le secrétaire général du comité AEEM a promis que si la justice ne fait pas son travail, les étudiants seront obligés de se rendre justice eux-mêmes.Des étudiants et non étudiants ont été victimes de coups et blessures et ont fait des témoignages aux journalistes tout en montrant la preuve. Le cas le plus étonnant est celui de Karim Bengaly, agent du Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU).‘’Quand ils sont venus, j’ai présenté ma carte d’agent du CENOU. Cela ne les a pas empêchés de me frapper à sang. Je n’arrête pas de me demander ce que j’ai bien pu leur faire. J’ai vraiment été déçu de la police malienne’’, a-t-il dit. Après ce fut au tour d’Abdoul Salam Togola de dire qu’auparavant « on aimait dire que les étudiants Maliens n’aimaient pas les études, mais ils sont entrain de se battre aujourd’hui au prix de leur sang pour pouvoir étudier et l’Etat les en empêche. »
Il est important de préciser qu’aucun étudiant n’a été déclaré mort. Le jeune étudiant qui a pris une balle en plein poumon a été sauvé grâce au savoir-faire du professeur Sadio YENA de l’hôpital du Mali.Par ailleurs, avant le début des hostilités, nous avons pu recueillir le témoignage du secrétaire général du comité AEEM. Selon lui, les enseignants sont tout à fait dans leurs droits. Ce sont plutôt les autorités qui semblent jouer avec l’avenir des étudiants.
‘’Quand nous avons appris à travers un communiqué du SNESUP qu’une série de grèves allant du mardi 9 juillet au samedi 13 juillet, renouvelable dès le lundi 15 juillet au samedi 20 juillet 2013 allaient être déclenchées, on avait pensé que les autorités allaient enfin signer ce protocole d’accord du 6 mars 2012. Il est important que les autorités sachent que, pour rien au monde, nous n’allons accepter une autre année blanche. Nous en avons marre de la passivité des autorités qui ne semblent penser qu’à eux-mêmes. Nous exigeons qu’une solution définitive soit trouvée, car c’est de notre avenir qu’il s’agit. Nous comprenons désormais le syndicat et nous allons les soutenir et cela même au prix de notre propre sang’’, a t-il laissé entendre. Un jeune étudiant de la première année en médecine du nom de Moussa Sangaré abonda dans le même sens : ‘’je pense très sincèrement qu’il y’a un manque de volonté chez les autorités de ce pays. Nous en avons marre d’eux. Ils se fichent de nous et prennent en otage de manière volontaire notre avenir. Qu’ils sachent que nous ne leur pardonnerons jamais’’.
Abdoulaye Mallé, secrétaire général du SNESUP, que nous avons pu joindre par téléphone s’est prononcé sur la motivation de cette grève : ‘’En début d’année, nous avons effectué 107 jours de grève illimitée ; avant de reprendre le travail suite à l’attaque de Konna par les Djihadistes. Après les 107 jours de grèves illimitées, nous avons décidé de changer de stratégie en adoptant une autre forme de grève dite «grève perlée ». Cela a débuté le lundi 10 juin dernier avec 48 heures de grève puis 72 heures. Comme les différentes rencontres n’ont pas abouti à la signature du protocole d’accord du 6 mars, nous sommes de nouveau en grève depuis le 9 juillet pour une semaine renouvelable aussitôt. La grève dont il s’agit concerne les cours, les TD, les soutenances avec la rétention des notes’’.
Les points de revendications du SNESUP sont les suivants :
1- L’application immédiate et intégrale du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consigné dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 mars 2012 du Ministre du Travail et de la Fonction Publication au Premier Ministre avec rappel pour compter du 1er mars 2013 ;
2- La transposition immédiate de tous les Assistants Docteurs dans le corps des Maitres Assistants ;
3- Le Remboursement immédiat de 11 mois d’arriérés d’AMO (Assurance Maladie Obligatoire) et la prise en charge des omissions et de la 4ème liste de non adhésion à l’AMO ;
4- L’intégration immédiate à la Fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;
5- Le paiement immédiat du reliquat des heures supplémentaires 2011-2012.
Selon M. Mallé Abdoulaye, si les points de revendications cité son pris en compte. C’est le Mali qui en sortira gagnant. Puis que les étudiants seront formés avec plus de sérieux et le manque de professeur sera aussitôt comblée. Car des professeurs de la sous régions viendront enseigner au Mali. Mr Mallé, appel les étudiants à faire preuve de sagesse et de patience. Tout en invitant le gouvernement de respecter le caractère continuité de l’état afin que le Protocole du 6 mars 2012 soit enfin signé pour le grand bonheur de tous.
KANTAO Drissa
a vrai dire l’autorité malienne n’a rien a foutre de notre avenir sinon on allait pas faire l’autre année blanche.Ce qui sur nous les étudiants nous allons pas les laisser détruire notre avenir.oser lutter c’est vaincre mais aussi c’est oser mourir. les étudiants du mali n’ont pas peur de mourir pour nos droits. vive le comité AEEM de la FMOS/FAPH
bravo les etudiants e bn courage
les étudiants ont raisons a tous point de vu les enseignants au mali abuse trop des grèves et mettent l’école malienne en nullité c’est trop il faut rélaché les étudients arrêter la justice n’a rien na avoir dans sa n’en parlons pas de cette police qui ne sais que bastonnés les enfants quand une police ne veut pas voir des éleves manifestés dans une démocratie c’est grave ont verra le fûtur président élue reglémentera lez condittions de gréves dans l’éducation la grève a vraiment tué ce secteur au mali au lieu que le gouvernement demande au enseignant de reprendre les courts non ont brutalise les étudients qui ne demande que la reprise des courts puis’que vos enfants sont dans les étabissements privés personnes ne s’occupe du public vous le laisser mourir . et pouirtant c’est l’argent de ce public que vous volés pour payé le privé pour vos enfants pour beaucoup d’entre vous ………………
Désolé à l’agent du CNOU il a oublié que 70% des nouveaux policiers sont des recalés par conséquent ils peuvent pas faire la différence entre un étudiant et travailleur pour ce qui des enseignants plus de 50% sont dans le privée donc ils se fichent pas mal du sort des étudiants sinon dans la situation actuelle il est préférable qui laissent leur soi disant accord jusqu’à l’établissement du nouveau gouvernement.
fakoli on pouvait pas attendre que le nouveau gouvernement sois mis en place car toutes les autres facultés ont déjà composées à part notre faculté . donc on était obligé de réagir et soutenir nos prof car eux aussi on raison de réclamer leur droit. merci
Comments are closed.