Boursiers de 2016-2017 : Les meilleurs étudiants sélectionnés pour des études au Ghana sont toujours au Mali

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Les étudiants maliens (à titre illustratif)

Les bénéficiaires des bourses d’études sur le Ghana de la promotion 2016-2017 se trouvent toujours au Mali en train de se battre pour recouvrer leurs droits, après avoir bénéficié de quelques mois de mise à niveau en anglais au Mali. Cette situation fait perdre foi auxdits étudiants quant au développement même du Mali.

 

La paralysie de l’éducation malienne relève de plusieurs facteurs dont le principal provient des autorités en charge du domaine. La culture de l’excellence si elle n’est cultivée ou encouragée, c’est que les autorités éducatives leurrent le monde entier ainsi que les élèves et étudiants voire les parents d’élèves. Au lieu d’encourager en soutenant les meilleurs élèves et étudiants en leur attribuant des bourses d’études qui permettront de combler le fossé du manque de professeurs au sein de nos universités et grandes écoles, les autorités font au contraire des bourses, gracieusement offertes aux étudiants, un patrimoine privé en les détournant de leurs heureux bénéficiaires.

Depuis l’année universitaire 2017-2018, les trois meilleurs étudiants de chaque filière dans chaque université et grande école du Mali ont été sélectionnés pour une bourse d’études au Ghana. Avant le départ, ceux-ci ont bénéficié de quelques mois de formation de mise à niveau en Anglais au Mali, à l’issue de laquelle, leur départ devrait être programmé comme promis. Paradoxalement, ces étudiants se trouvent au Mali dans une attente sans espoir. Ils déchirent chemises et chaussures derrière les autorités sans arriver à une explication probante.

À leurs dires, ils sont rentrés en contact avec les autorités administratives de leurs établissements respectifs, avec le coordinateur national de l’AEEM, avec le Médiateur de la République, mais rien que des explications décevantes. Pire, au sein du ministère de l’Éducation, des gens se trouvent sans aucune connaissance de ce dossier. Contents au départ, ces étudiants sont aujourd’hui mécontents de cette situation aucunement encourageante. Beaucoup ont d’ores et déjà perdu espoir, mais n’entendent point baisser les bras et continueront à se battre pour qu’ils soient mis dans leurs droits.

Fousseni TOGOLA

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